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Rencontre nationale INTER-RÉSEAUX MÉMOIRES-HISTOIRES "Migrations en images": 22 juin, Villeurbanne

Rencontre nationale INTER-RÉSEAUX MÉMOIRES-HISTOIRES

MIGRATIONS EN IMAGES – Enjeux de mémoire et de création

MARDI 22 JUIN 2021
au Rize, Villeurbanne

Projections de films et tables-rondes

Rencontre nationale proposée par l’Inter-Réseaux Mémoires-Histoires et le Réseau régional Traces (Auvergne-Rhône-Alpes), dans le cadre des rencontres IMAGES MIGRANTES.

9h45 : Accueil café

10h15 : Ouverture des rencontres en présence de Vincent Veschambre (Le Rize), Léla Bencharif (Traces) et Soraya Guendouz-Arab (Inter-Réseaux Mémoires-Histoires), un.e représentant.e de l’ANCT, un.e représentant.e de la DILCRAH.

10h30 – Le cinéma, lieu d’histoire et de mémoire pour penser l’avenir

L’histoire et la mémoire constituent des repères pour interroger le présent et l’avenir. Le cinéma en constitue un support, un témoignage, souvent rare, singulier et précieux. Nous proposons dans cette séance de réfléchir comment travailler ces ressources, et comment des dispositifs de cinéastes pensent déjà cet enjeu de transmission inter générationnel. Comment sélectionner un film, comment s’en servir dans un souci d’éducation populaire et d’éducation aux images, nous proposons un échange de pratiques.

Film : « Rock Against Police » de Nabil Djedouani (30 min.)
Synopsis : Février 1980, le jeune Abdelkader Lareiche est tué d’une balle dans la tête par un gardien d’immeuble dans une cité de Vitry. Dans un contexte marqué par plusieurs crimes racistes et une politique de répression sécuritaire, ses amis se mobilisent autour de la mouvance “Rock Against Police”. Quarante ans après les faits, Philomène part à la rencontre des militants et acteurs de ce mouvement.

+ Projection de la présentation de CINÉ-MUSICA, ciné-concert réalisé par Mouss & Hakim et Nabil Djedouani (15 min.) / Tactikollectif

En présence de :

  • Mogniss H. Abdallah (Agence IM’média et organisateur des concerts « Rock against police » dans les années 70)
  • Tangui Perron (Historien, Centre de création Périphérie, Réseau Mémoires-Histoires IDF)
  • Salah Amokrane (Tactikollectif)

12h30 : Déjeuner libre

14h00 – Cinéma-direct, support de luttes pour l’accès aux droits

Souvent, par le cinéma direct, nombreux et nombreuses sont les cinéastes qui filment et dans le même temps documentent des faits et circonstances dans l’instant, dans l’actualité. Des films qui relatent des manifestations ou des luttes pour l’accès aux droits, des événements de toutes sortes. Ainsi, nous proposons d’interroger le statut et les enjeux de ces images, ce qu’elles peuvent apporter. Cela pose la place du cinéaste-chercheur dans cet environnement, des questions éthiques aussi certainement.

Table ronde avec courts métrages et extraits de films de chaque collectif.

Nous échangerons autour de deux types de démarches très différentes. D’un côté, des chercheur.es et cinéastes documentent les expériences de lieux refuges, lieux occupés par des personnes migrantes, et les luttes de ces personnes pour l’accès à leurs droits fondamentaux (hébergement décent, travail, etc.). D’un autre côté, deux collectifs nous présentent leur démarche de collecte d’actes d’hospitalité en vue de la constitution d’un dossier de défense de la pratique de l’hospitalité au patrimoine immatériel de l’Unesco: le PEROU et LALCA.

Projections d’extraits de films et courts métrages en présence de :

  • Jordane Burnot, Tillandsia, réalisatrice de « Amphi Z – on vit ici, on reste ici ! »
  • Camille Lassègue, mène au Rize une recherche action sur les questions des lieux refuges en s’appuyant sur l’image
  • Olivier Chavanon, sociologue réalisateur
  • Sébastien Thierry, le PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines)
  • Florent Ottello, LALCA (Laboratoire d’Architectes-Lutteurs et de Chercheurs-Artistes)

Pause à 15h45

16h00 – Films participatifs et pouvoir d’agir

Réalisations participatives de films impliquant des personnes migrantes ou héritières des migrations. Depuis les films du collectif Mohamed dans les années 70, dans la lignée de l’expérience des groupes Medvekine ou du collectif Ciné-lutte, jusqu’aux films réalisés en atelier avec des sans papiers, quel est l’enjeu d’impliquer les personnes concernées dans la construction des images qui portent les problématiques qui déterminent souvent leurs conditions d’existence ?

Discussion à partir de différentes réalisations.

Film : « Collège sans frontières Maurice Scève »
(2019, Lyon, 19 min.), réalisation collective
Court-métrage documentaire réalisé en atelier par Mohamed, Oury, Thiam et Yaya, l’été 2019, accompagnés par Antoine Dubos. Portrait du Collège, lieu occupé par prêt de 300 personnes migrantes à Lyon.

Intervenant.es :

  • Antoine Dubos, réalisateur
  • Hala Rajab, réalisatrice / LA CINÉFABRIQUE. Depuis 2016, la CinéFabrique mène des ateliers de films qui s’adressent aux jeunes habitants des quartiers prioritaires.
  • Hurizet Günder (Réseau RAHMI Nouvelle Aquitaine)

Pas de pause

17h00 – Le cinéma, éclairage sensible

Aborder les questions des migrations par le documentaire de création, c’est résolument interroger d’une manière sensible des questions complexes. Que permet l’approche sensible dans la construction d’un savoir ? Que peuvent amener les artistes au travail de recherche en sciences sociales ? Comment le cinéma permet un partage de questions invisibles et néanmoins déterminantes dans la compréhension de questions en sciences sociales, de santé mentale par exemple, les questions de l’intime, etc. ?

Film : « De cendres et de braises » (France, 2018, 73 min.),
de Manon Ott
Portrait poétique et politique d’une banlieue ouvrière en mutation, le film nous invite à écouter les paroles des habitants des cités des Mureaux, près de l’usine Renault-Flins. Qu’elles soient douces, révoltées ou chantées, au pied des tours de la cité, à l’entrée de l’usine ou à côté d’un feu, celles-ci nous font traverser la nuit jusqu’à ce qu’un nouveau jour se lève sur d’autres lendemains possibles.

Intervenant.es :

  • Introduction par Philippe Hanus, historien (CPA, ethnopôle «Migrations, Frontières, Mémoires»)
  • Marina Chauliac (DRAC Auvergne/Rhône-Alpes)

18h30 : conclusion à plusieurs voix par l’inter-réseaux Mémoires-Histoires

Animation de la journée : Sébastien Escande (T races), Mohammed Ouaddane (Inter-réseaux Mémoires-Histoires)

INTER-RÉSEAUX MÉMOIRES-HISTOIRES :

L’Inter-réseaux Mémoires-Histoires est composé actuellement de 9 réseaux régionaux mémoires-histoires, eux-mêmes composés d’acteurs associatifs et culturels travaillant sur les questions mémorielles. Il impulse de nouvelles dynamiques citoyennes par les échanges, la mutualisation des expériences et les collaborations et la mise en partenariat d’initiatives locales. Tous ces acteurs de la société civile sont en prise permanente avec le terrain, articule également ses actions aux dynamiques portées par d’autres acteurs ou réseaux d’acteurs dans le monde de l’éducation et de la culture, et en complément des institutions patrimoniales à dimension nationale (MUCEM, Musée du Quai Branly, Musée de l’Immigration, Centre des archives du monde du travail…), ou régionales et locales (le Musée dauphinois à Grenoble, le Musée d’Histoire de Marseille, le Musée d’Aquitaine à Bordeaux…).

Contacts : Mohammed Ouaddane, Coordination générale Inter-réseau Mémoires-Histoires / interreseau.memoireshistoires@gmail.com

Composition actuelle de l’Inter-réseaux :

  • Le Réseau Mémoires-Histoires en Ile-de-France,
  • le Réseau Sociétés Migrantes et ACT en Provence-Alpes-Côte d’Azur,
  • le Réseau aquitain pour l’histoire et la mémoire de l’immigration/ Nouvelle Aquitaine,
  • le Réseau Mémoires Plurielles en Centre/Val de Loire,
  • le réseau Traces Auvergne/Rhône-Alpes,
  • le Réseau culturel du festival Strasbourg-Méditerranée et le Réseau Régional Mémoire et Histoire de l’immigration en Grand Est,
  • l’association ANORDIE-Mémoires, cultures, migrations en Normandie,
  • Tactikollectif et le Réseau d’acteurs de la mémoire en Occitanie…

Le réseau TRACES, impliqué sur les questions d’histoire, mémoires et actualités des migrations en Auvergne-Rhône-Alpes depuis vingt ans, et membre de l’inter-réseau national, développe depuis 2019 le projet IMAGES MIGRANTES. Il s’agit d’une dynamique régionale entre recherche et création qui interroge les représentations des migrations d’hier et d’aujourd’hui au cinéma ou dans les medias. Cela prend la forme d’un collectif constitué d’une trentaine de structures (recherche, artistes, associations et institutions mémorielles) et d’actions variées : festival de cinéma sur cinq jours en présence de très nombreux.euses intervenant.es, projections itinérantes notamment en milieu rural, ateliers de création impliquant des personnes migrantes, séminaires de recherche ou masterclass avec des artistes.

Ces rencontres auront lieu au RIZE, espace de culture et d’échange à Villeurbanne. Fondés sur la rigueur et la recherche scientifiques, les objectifs du Rize sont de transmettre les savoirs et de tisser des liens entre toutes les mémoires. Il met ainsi en oeuvre une programmation culturelle et des actions pédagogiques diversifiées pour tous les publics. Il valorise les ressources documentaires et prolonge les acquis de la recherche en les rendant plus accessibles à travers des expositions, spectacles, café-rencontres, projections, débats…

 

Venir au Rize, Villeurbanne:

ADRESSE : Le Rize, 23 rue Valentin Hauy 69625 Villeurbanne

www.lerize.villeurbanne.fr

ACCÈS : https://lerize.villeurbanne.fr/pratique/accessibilite/

INSCRIPTIONS :

Réseau Traces, Histoire, mémoires et actualité des migrations en Auvergne-Rhône-Alpes

reseau.traces@gmail.com

www.traces-migrations.org