Représenter l’exil
Rencontre-discussion
Clermont-Ferrand
Librairie Les Volcans
Mar 8 nov
17h
Gratuit
Cette rencontre permet d’évoquer, à travers deux livres, et par l’image, l’histoire longue des réfugiés au cours du 20e siècle, par l’histoire, la photographie, la littérature, le dessin… Rencontre-discussion entre Bruno Cabanes, titulaire de la Chaire Donald et Mary Dunn à l’Ohio State University (Columbus) pour Un siècle de réfugiés – Photographier l’exil (Seuil, 2019), Catherine Milkovitch-Rioux et Nathalie Vincent-Munnia, professeures de littérature à l’Université Clermont Auvergne, pour Réfugier [Carnets d’un campement urbain] (La Boîte à Bulles, 2021), animée par Malek Rabia, professeur d’histoire, Institution Saint-Alyre.
Organisé par la Librairie Les Volcans.
En partenariat avec l’Université Clermont Auvergne et l’Institution Saint Alyre.
INFOS & RÉSERVATION :
Librairie les Volcans : 80 Bd François Mitterrand, 63 000 Clermont-Ferrand / 04 73 43 66 75 /
https://www.librairielesvolcans.com/
DÉTAILS :
Rencontre-discussion entre Bruno Cabanes, titulaire de la Chaire Donald et Mary Dunn à l’Ohio State University (Columbus) pour Un siècle de réfugiés – Photographier l’exil (Seuil, 2019), Catherine Milkovitch-Rioux et Nathalie Vincent-Munnia, professeures de littérature à l’Université Clermont Auvergne, pour Réfugier [Carnets d’un campement urbain] (La Boîte à Bulles, 2021), animée par Malek Rabia, professeur d’histoire, Institution Saint-Alyre.
Cette rencontre permet d’évoquer, à travers deux livres, et par l’image, l’histoire longue des réfugiés au cours du 20e siècle, par l’histoire, la photographie, la littérature, le dessin… Elle croise les approches de l’historien avec celles de l’art et de la littérature.
Une histoire internationale d’abord : « Un siècle de réfugiés – Photographier l’exil »
Au cours des premières décennies du XXe siècle, la Première Guerre mondiale et les années qui ont suivi ont vu un développement spectaculaire de la diffusion d’images sur les diverses tragédies humanitaires, produites et diffusées par des individus et des organisations dédiés à l’aide et au secours de populations en danger. De grandes ONG ont engagé des photographes pour documenter la violence de la guerre ainsi que la vie dans le campus des réfugiés. Des photographes légendaires du XXe siècle, tels que Robert Capa ou Margaret Bourke-White, ont veillé à ce qu’un enregistrement visuel soit préservé de la guerre civile espagnole, de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre du Vietnam… Ce livre retrace l’histoire de réfugiés du début de la Première Guerre mondiale à la crise actuelle des réfugiés en Syrie, dans les Balkans, en Méditerranée et à la frontière américano-mexicaine à travers des photographies emblématiques. Il remet également en question l’utilisation de la photographie à des fins humanitaires. Les perceptions du public à l’égard des réfugiés sont façonnées par la façon à travers laquelle elles sont le plus souvent présentées : par le drame et la victimisation. Les bateaux, les camps et les foules dominent ce paysage. Certains photographes en activité ont commencé à élargir cette vision étroite en donnant aux réfugiés un rôle déterminant dans la manière dont ils sont représentés, en promouvant la dignité des sujets ou en explorant des approches visuelles plus créatives. Cet ouvrage témoigne de leur travail.
Un campement à l’échelle locale, ensuite : « Réfugier [Carnets d’un campement urbain] »
Octobre 2017 : des familles et des jeunes migrants installent un campement de fortune à « Gergovia », à la faculté des lettres de l’université, à Clermont-Ferrand.
Le refuge s’organise. Une vie sociale s’imagine, précaire, fragile, exposée. Au fil des rencontres et des luttes communes, une histoire de vies blessées et de voyages chaotiques se raconte.
À partir des archives du campement, c’est toute la chaîne du livre qui en imprime les traces.
De Témoigner à Explorer, des artistes, chercheurs, auteures, témoins interrogent : l’histoire d’un lieu, Gergovia, la manière dont se pense l’hospitalité dans le temps long, des parcours de réfugiés dans le creuset clermontois, des histoires connectées ouvertes au monde, « mettant à l’épreuve nos valeurs et notre capacité à faire société » (Françoise Le Borgne), à « faire tenir ensemble l’inconnu » (Marie Cosnay).
Habiter le mouvement et, à partir de lui, bâtir l’asile.
https://www.canal-u.tv/chaines/clermontmsh/refugier-l-odyssee-d-un-livre