Histoire coloniale
Projection & table ronde
Lyon
Opéra Underground
Sam 17 oct
17h
Gratuit, dans la limite des places disponibles.
Paris, 17 octobre 1961 : 30 000 Algériens manifestent pacifiquement contre le couvre-feu qui leur a été imposé. La répression, d’une violence inouïe, fait des dizaines de morts : un massacre dont la mémoire sera occultée pendant des décennies. C’est cette “énigme”, selon le mot de Pierre-Vidal Naquet, qui est réinterrogée ici à travers la projection du documentaire Octobre à Paris (1962), suivie d’une table ronde rassemblant Samia Messaoudi (journaliste, association « Au nom de la Mémoire”), Mehdi Lallaoui (Collectif 17 octobre 1961), Gilles Manceron (historien, Ligue des Droits de l’Homme) – Modération : Noria Haddadi (Coup de Soleil, Médiathèque de Vaise, Dérives).
Organisé par l’Opéra Underground
En partenariat avec Acte Public Compagnie, Coup de Soleil, réseau Traces, Collectif 17 octobre 1961, Mairie du 1er arrondissement de Lyon.
INFOS & RÉSERVATION
Plus d’informations sur : https://www.opera-underground.com/programmation/memoire-ouverte/
Réservation : https://billetterie.opera-underground.com/selection/event/date?productId=10228312500808&lang=fr
Opéra Underground : 1 place de la Comédie, 69001, Lyon / contact@opera-underground.com
www.opera-underground.com
Détails :
Paris, 17 octobre 1961 : 30 000 Algériens manifestent pacifiquement contre le couvre-feu qui leur a été imposé. Lancée par le préfet de Paris Maurice Papon, la répression policière, d’une violence inouïe, fait des dizaines de morts : un massacre dont la réalité et la mémoire seront occultées pendant des décennies, entre silence d’Etat, censure médiatique et volonté d’oubli judiciaire. C’est cette “énigme” – selon le mot de l’historien Pierre-Vidal Naquet – qui est ici réinterrogée en deux temps. D’abord avec la projection du film de Jacques Panijel, Octobre à Paris (1962) : tourné au lendemain du massacre, interdit de visa d’exploitation et de projection jusqu’en 1973, il s’agit d’un témoignage saisissant sur les conditions de vie des Algériens de France et les violences qu’ils subissent.
Ensuite avec l’animation d’une table ronde rassemblant historiens, représentants d’associations, journalistes… Avec, au cœur du débat, cette question : soixante ans après les faits, comment faire résonner cette mémoire à vif, cette mémoire toujours “ouverte” – comme on le dirait d’une plaie béante, d’un récit qu’il faut sans cesse reprendre, d’un passé qui ne saurait être refermé et classé sans suite ?