Histoire coloniale

Exposition

Villeurbanne
La Maison du Livre, de l’Image et du Son
Du 1 au 14 décembre 2020

Gratuit

L’exposition a été conçue par le groupe de recherche Achac.

« Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que la France étend encore sa domination sur plus de 110 millions d’hommes et de femmes à travers les cinq continents, son empire colonial s’enfonce brusquement dans des décennies de sang et de larmes. Pour comprendre ce qui se passe après la Seconde Guerre mondiale, il faut remonter à la période coloniale qui la précède, notamment à l’apogée colonial dans l’entre-deux guerres. C’est au creuset de cette période précédente que l’on comprend la réaction des peuples dans l’empire français et la volonté de liberté.

A partir de 1945-1946, les débats ont été lancés en France quant au statut de l’Union française et son devenir. En 1958, force est de constater qu’elle a vécu et le référendum sur la Communauté portant sur le maintien ou non de chaque territoire d’Afrique noire dans le cadre français marque les derniers temps de cet empire colonial. Ce référendum va permettre aussi à la France de maintenir son influence en Afrique noire (seule la Guinée demande l’indépendance en 1958). Dans le même temps, la guerre d’Algérie entraîne la fin de la IVe République en 1958 et, le 17 octobre 1961, la répression brutale de la manifestation du FLN à Paris fait plusieurs dizaines de morts et annonce l’indépendance de l’Algérie. L’édifice impérial s’écroule.

En quinze ans, la France a perdu le contrôle de la quasi-totalité de son empire. Avec les décolonisations, ce sont plus d’un million et demi de « rapatriés » venant du Liban, d’Indochine ou d’Afrique du Nord qui arrivent dans l’Hexagone. Cette déchirure indélébile éprouvera durablement les corps et les esprits de part et d’autre, et continue de façonner les sociétés en France et dans les territoires anciennement colonisés. Les guerres qui ont précédé les indépendances constituent l’un des trois grands conflits dans le siècle que la France ait connu après la Première et la Seconde Guerre mondiale.

Cinquante ans plus tard (1970-2020), la mémoire coloniale est encore à vif. La question de la repentance ou de la reconnaissance des crimes du passé fait encore polémique et impose des débats politiques contradictoires jusqu’à la reconnaissance de la colonisation comme « crime contre l’humanité » par le président de la République en 2017. »

Organisé par le Théâtre National Populaire, dans le cadre de l’accueil du spectacle « Et le cœur fume encore » d’Alice carré et Margaux Ezkenazi

En partenariat avec Groupe de recherche ACHAC, Médiathèque de Villeurbanne

INFOS & RÉSERVATION

MLIS : 247 cours Émile Zola, 69100, Villeurbanne

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