PROJET D’ÉVÈNEMENT « MIGRATION ET PERMACULTURE »
POUR LA BIENNALE TRACES 2020
Compte rendu de la réunion téléphonique du 7 mai 2020 / ÉLABORATION DU PROJET À VENIR
Personnes présentes: Yasmine BOUAGGA, Myriam LAIDOUNI DENIS, Hélène LELARGE,
Sébastien ESCANDE, Benjamin JAYR, Michel WILSON
Présentation des participant.e.s et des projets qu’elles/ils mettent en oeuvre.
– TEROLOKO – https://teroloko.com/
Et Comité TOIT ET NOIX Vinay toitnoix @ gmail.com
Hélène Lelarge – h.lelarge @ hotmail.fr – tero.loko.asso @ gmail.com
> Teroloko – qui a ouvert en avril 2019 – est un chantier d’insertion à Notre-Dame-de-l’Osier, en maraîchage bio et boulangerie, qui commercialise des paniers (par abonnements) et anime un petit marché tous les mardis.
7 salariés en insertion, réfugiés et personnes du territoire. Objectif : maximum 15 en contrat de 9 mois renouvelable une fois. Un vrai soutien du maire et du conseil municipal de Notre Dame de l’Osier. Une trentaine de bénévoles contribuent à animer la vie associative (dont une dizaine
d’intervenants FLE)
> « toit &noix » depuis 3 ans accueille et accompagne dans leurs démarches des demandeurs d’asile à Vinay
– Benjamin JAYR pour l’association Permakabadio (Villefranche 69).
> Depuis 20 ans nous oeuvrons aux côtés des populations vulnérables et notamment autour de projets avec les groupements de femmes en Casamance et plus récemment avec la création d’un lieu pour les jeunes en proie à l’exode et/ou en décrochage scolaire. Avec ces jeunes nous avons créé une structure d’accueil basée sur les fondamentaux de la permaculture. Ces jeunes occupés par l’accueil de groupes, le travail aux jardins et la vie quotidienne se reconstruisent s’offrent un avenir meilleur en Afrique. Nous organisons depuis la France des formations en permaculture sur le site de Casamance (village de Kabadio / Sénégal). Nous intervenons sur le sujet Exode-Permaculture dans le cadre associatif et scolaire avec pour outil un documentaire de 52′ « Permakabadio » tourné en 2017. Autre outil utilisé pour rassembler autour de notre projet et pour favoriser le vivre ensemble en milieu rural, avec les jeunes de foyers de migrants, nous proposons des Drum Circle (cercle de percussions où chacun peut trouver sa place, son instrument…).
site Www.iefr.jimdo.com
contact : 0637145182
– Michel WILSON: Co président de Coup de Soleil en Auvergne Rhône-Alpes,
> association franco maghrébine qui s’investit depuis quelques années dans le soutien et la mise en valeur de projets de permaculture dans les pays du Maghreb, Trésorier de TRACES, et d’ISM CORUM. Avec Acte Public Compagnie, nous avons réalisé 3 films sur des acteurs de la permaculture en Algérie, Maroc et Tunisie. Celui du Maroc montre le ferme pédagogique de l’association DARNA de Tanger qui accueille et forme de jeunes Guinéens sans papiers échoués là. Ce film pourra être disponible pour être projeté lors de l’événement.
– Sébastien ESCANDE, Coordinateur du RÉSEAU TRACES.
Le réseau TRACES, Histoire, mémoires et actualités des migrations, s’est créé à la fin des années 1990. Il regroupe une très grande diversité d’acteurs, qui tous ont en commun de travailler les questions qui entourent les migrations d’hier et d’aujourd’hui en région Auvergne-Rhône-Alpes : chercheurs, artistes, médias, associations socio-culturelles, lieux de diffusion, collectivités territoriales, institutions, collectifs d’habitants, etc. L’organisation de la biennale Traces (le principal projet du réseau) cet automne 2020 sera l’occasion d’aborder différentes thématiques essentielles telles que les questions du travail des personnes issues des migrations, de l’habitat, des répercussions de la crise du covid 19 sur les migrations, et bien d’autres. Nous mettrons aussi en avant l’expression artistique des personnes exilées. La biennale comportera comme les précédentes une centaine de propositions (conférences, tables rondes, expositions, journées d’études, projections de films, concerts, spectacles) portées par une centaine d’acteurs du réseau régional dont nous coordonnons l’action commune.
> http://www.traces-migrations.org/
– Myriam Laïdouni-Denis , conseillère régionale ( siège en commissions: affaires culturelles+ relations internationales et accords agricoles) membre du bureau et co fondateur de l’association nationale villes et territoires accueillants ANVITA qui regroupe des collectivités et des élus engagés pour l’accueil inconditionnel.
Au fil des échanges, il apparaît que de nombreux éléments convergent
– Des films existent illustrant l’accueil et l’intégration de migrants et d’habitants via la permaculture
(Permakabadio, Darna, Tero Loko…).
> https://www.youtube.com/watch?v=EhkZ1rsndOc
– voici une proposition d’EXPO ou de témoignage à solliciter, c’est une ferme à Briançon qui accueille une dizaine de jeunes exilés et qui a ces multiples dimensions d’accueil, de vivre ensemble, d’accompagnement professionnel et social en même temps que de chaleur et d’attention. Cela amène un autre point de vue car à Tero Loko il s’agit de personnes qui ont le statut de réfugié contrairement à Chez Marcel.
> http://florencecuschieri.com/speranza/
– Florence est artiste photographe, elle est partante pour participer.
– Problématique de la coexistence / de la rencontre entre les personnes accueillies et les
populations locales se retrouve, dans des contextes différents en Casamance comme en France, avec des solutions diverses à partager.
– A Kabadio et à Tero Loko, l’insertion par la permaculture et l’agroécologie concerne en même temps des réfugiés et des publics locaux, mineurs, jeunes adultes et femmes dans le cas de Kabadio. Au delà des enjeux de l’insertion professionnelle, il s’agit aussi de construire l’implication citoyenne de celles et ceux d’ici ou venu.es d’ailleurs. Notamment par le faire ensemble (60 bénévoles impliqués à Tero Loko), des moments de partage et convivialité, la formation (FLE, et compétences pro spécifiques), l’accompagnement (hébergement, suivi des dossiers administratifs de chacun.e, emploi, questions de santé, etc.
– Idée d’implanter / accueillir sur place certaines de ces personnes exilées en contrat de formation / chantier d’insertion(projet d’habitat à ND de l’Osier, habitat dans des familles, projet de Tero Loko d’aménager un lieu d’habitation).
– L’expérience menée par Benjamin dans le Beaujolais de l’intégration par la musique via les drum circles pourra être illustrée avec des interventions de musiciens et de l’ensemble du public.L’approche Art Thérapie de Tero Loko a la même inspiration.
– En France comme en Casamance, la reconnaissance et le soutien par les collectivités locales est essentiel. Ceci pourra interagir avec l’approche d’ANVITA (association nationale des villes et territoires accueillants), représentée par Myriam, et dont Notre Dame de l’Osier est adhérente. cela pose aussi les questions de communication et de perception locale des habitant.es.
Quelle forme pourrait prendre l’événement.
– LIEUX ET MOMENTS / CONTENU : On peut envisager des visites des lieux (mais attention nous serons fin octobre ou en novembre), des projections de films (sous forme de projection débat ou d’installation en continu dans la salle cinéma de Tero loko l’après midi?), des moments conviviaux (repas partagé), des moments festifs (drum circles ou autre concert participatif), et une table ronde tirant les enseignements de ce mode d’accueil (Jeanne Heurtault, anthropologue travaille Kabadio (peut-être crée des directs avec la Casamance) Croiser différents regards et multiples expériences), le développement du réseau ENVITA, la valorisation des volontés politiques
locales autour de ce type d’initiatives inclusives…
+ Idée de penser ce projet à travers plusieurs moments, le moment lors de la biennale Traces serait un point de départ, d’autres rendez vous pourraient suivre plus tard, et par exemple au printemps prochain ? Comme un réseau qui se tisse sur le long terme entre differents lieux d’expérimentation et impliquant des étudiants.
– La table ronde pourrait peut-être se dérouler à Saint Marcelin ? Permettrait de favoriser la venue de publics de Grenoble et de Valence. Sachant qu’il y aura déja d’autres moments prévus à Saint-Marcellin cet automne, est ce que tout concentrer dans la même ville est une bonne idée ? Sinon, le grand Séchoir de Vinay peut être serait intéressé/intéressant? asso Bassthet a la côte St André, même secteur ?
– Vu la richesse potentielle de cette rencontre, prévoir au minimum une journée entière, un samedi, éventuellement débordant sur le dimanche. (Problème hébergement). Idée de faire l’après midi des visites de Tero Loko et projection de films, table ronde en fin d’après midi, repas partagé à 19h30 et moment festif musical le soir? (drum circle)
– PARTENARIATS : ÉTUDIANTS
Impliquer des étudiants dans la démarche, de Grenoble et/ou de Lyon (IEP de Lyon, des écoles d’ingénieurs travaillent souvent avec Benjamin. À noter qu’il serait intéressant d’impliquer le LYCÉE BELLEVUE de Saint-Marcellin déja très mobilisé sur les questions liées à l’exil.
– DATES
La Biennale se déroule de mi octobre à fin novembre. Le calendrier est loin d’être arrêté. Il faudrait qu’il le soit fin juillet. Si on se situait pendant la semaine de la solidarité, à laquelle des jeunes de Casamance sont invités, cela pourrait bien coller. Dates ? Possibilité de financement ? un demande a été fait par un lycée agricole de Mâcon pour accueillir le jeune Kalifles Souané. je les relances pour les dates. (Sébastien: je ne sais pas si il y a déja des acteurs du festival des solidarités dans le Sud
Grésivaudan)
Dès que la note de projet est un peu complète on s’en servira pour solliciter les partenariats
Merci