Samedi 5 décembre 2020
Dès 13h30
À La SALLE NOIRE, 19 rue des Arts et Métiers Grenoble
Soirée de clôture de la Biennale TRACES
20e anniversaire !
Gratuit
La soirée de clôture est l’occasion de revenir sur l’histoire du réseau Traces, fêter son 20e anniversaire et interroger son devenir. Le projet de Traces s’est construit au tournant des années 1990-2000, au croisement de plusieurs lignes de force : transformation des émigrations-immigrations en mobilités mondialisées, prise de conscience de la non prise en compte des apports migratoires dans le récit de l’histoire de France, vieillissement des immigrés, métissages urbains, etc. Des acteurs de la région ont alors engagé un « travail de mémoire ». Vingt ans après, de nouveaux acteurs relaient ce travail et l’enrichissent avec une attention forte donnée aux migrations actuelles.
Programme :
14h: Spectacle « Ne me parlez pas de migration! » (durée 1h30)
« Venus donner une conférence sur l’interculturalité, deux personnages se prennent les pieds dans le tapis de leur propre histoire. Quand Lili cherche le compromis entre son idéal et son héritage familial, Eric se débat dans la marée des appartenances… Le récit se fait tour à tour grave, enflammé, grinçant et drôle, poétique. On puise dans la sociologie, la psychanalyse et la philosophie et dans les mots, si bien choisis par d’autres, d’Aznavour à Tiken Jah Fakoly en passant par Juliette, Loïc Lantoine ou Brassens. Avec Olivier DAVIET, Delphine DUBOIS-FABING, Franck HOCQUET, Christophe NEYRET, Oleg SLADKOFF (collectif Entre autres).
16h: Table ronde « 20 ans de réseau régional autour des migrations – mémoire et transmission ».
Avec : Warda Houti, Lela Bencharif, Abdellatif Chaouite, Benjamin Vanderlick, Sarah Mekdjian, Lison Leneveler.
17h45 : Film « Jusqu’au bout » un film du Collectif Cinélutte (France | 1973 | 40 minutes)
La « question immigrée », esquissée dans les films de l’après mai 68, prend une place grandissante dans le cinéma militant avec l’application, en 1972, de la circulaire « Marcellin-Fontanet », interdisant « la régularisation de tout étranger entré sur le territoire sans autorisation de travail et sans attestation de logement ». En 1973, dans l’église de Ménilmontant, 56 travailleurs tunisiens entament une grève de la faim pour l’obtention de leur carte de travail. Cinélutte filme leur combat. Après une séquence montrant le recrutement d’ouvriers en Tunisie même, d’autres travailleurs immigrés témoignent de la dureté de leurs conditions de vie en France. Soulignant la continuité entre combat antiraciste et lutte contre l’exploitation, le film accompagne les grévistes de la faim jusqu’à la victoire, célébrée collectivement en une danse débridée. Film introduit par l’historien Philippe Hanus.
18h30 : Table ronde « Lutter ici aujourd’hui ».
Diffusion de documentaires sonores « A-t-on le droit d’être en colère ». Échanges avec des acteurs de luttes actuelles, animés par Karine Gatelier de Modus Operandi.
Si les Gilets noirs avaient, en 2019, ré-ouvert le terrain de la lutte des sans-papiers avec grand éclat, 2020 marque à coup sûr l’intensification de la mobilisation pour dénoncer la précarité administrative, l’exploitation par le travail, le harcèlement policier, l’enfermement, le mal logement… de certains étrangers. Les modes de cette lutte sont divers, avec quelques singularités dans le temps. Les sujets dont elle se saisit suivent les évolutions économiques, diplomatiques… À travers les voix de personnes diversement engagées dans ces luttes – par l’action directe, la médiatisation, la négociation, la recherche ou la production audiovisuelle – cette table ronde propose de poser un regard distancié sur quelques mobilisations anciennes ou actuelles.
20h : Repas
21h : Lectures
le groupe des apprenants en français d’Amal propose une lecture de textes et de poèmes sur l’accueil, la solidarité et l’hospitalité puisée dans les œuvres des artistes d’Afrique du Nord.
21h30 : Ciné-concert “Menfi” de Kasbah & Nabil Djedouani (2020, 40 minutes)
Menfi (L’exilé) associe le compositeur Nadir Moussaoui (Kasbah) au réalisateur Nabil Djedouani dans une performance audiovisuelle où les images des luttes de l’immigration rencontrent les sons des machines de Kasbah et tentent un dialogue entre musique et cinéma, entre passé et présent.
En continu : Librairie éphémère sur les migrations par la Librairie les Modernes : Nous vous invitons à venir à la rencontre des ouvrages dédiés aux questions des migrations, de l’exil et des réfugiés. Comprenant albums, documentaires, romans et bandes dessinées, les premières références de cette bibliographie évolutive peuvent également être consultées sur le site du réseau Traces.