WEEK-END IMAGES MIGRANTES

AU MELIES ST FRANCOIS

Samedi 14 et dimanche 15 novembre 2020

Tarifs habituels du Méliès

SAMEDI 14 NOVEMBRE de 11h à 23h30

Radio Dio assurera sonorisation et captation de la journée – restitutions dès la semaine suivante sur les ondes*

11h : CINÉMA, KEBABS ET QUARTIERS POPULAIRES (entrée libre)

Suite à une diffusion de documents sonores réalisés dans le cadre de sa recherche « Rue des Kebabs », Catherine Gauthier présentera son travail de recherche et de documentaire sur la question de la place des Kebabs dans l’aménagement de la ville et les relations de sociabilité en région Auvergne Rhône Alpes. En collaboration avec Radio DIO cette séance d’écoute collective/rencontre radiophonique sera enregistrée puis (re)diffusée dans le 12/13h du 89.5 FM dès semaine suivante*. La séance sera prolongée par un QUIZZ autour d’extraits de films, de scènes se déroulant dans des kebabs et d’échanges avec la salle. En collaboration avec Radio DIO et l’ANEF Loire.

Catherine Gauthier est socio-anthropologue et documentariste, maitresse de conférences et chercheure à l’ENSA Clermont-Ferrand et son Groupe de recherche Ressource, et chercheuse associée au Centre Max Weber, Laboratoire CNRS (UMR 5283), Université Jean-Monnet à Saint Etienne.

12h30 : DEJEUNER KEBABS (fait maison) au « Barbaros » place St François (tarif préférentiel à 6 euros le menu au lieu de 7 euros sur présentation du billet de la séance)

14h : bienvenue AU REFUGISTAN de Anne Poiret (2016, France, 71 minutes)

Près de dix-sept millions de personnes – réfugiés, déplacés ou migrants – vivent dans des camps, un pays virtuel de la taille des Pays-Bas. Leurs noms ne figurent pourtant sur aucune carte. Le HCR et les ONG y ont développé un système à la fois efficace et absurde. Au Kenya, Tanzanie, Jordanie, à la frontière Grèce/Macédoine, ainsi qu’au siège du HCR à Genève, le film mène l’enquête sur ce gigantesque dispositif qui combine préoccupations humanitaires et gestion des indésirables dont les pays riches ne veulent à aucun prix…

+ PROJECTION SUIVIE D’UNE DISCUSSION organisée par LA CIMADE

16h30 : ROSEAU de Anna Alexandre (2020, France, 20 minutes)

Ahmed, Albana et Giselle ont traversé les mers et les frontières pour finalement arriver à Saint-Etienne. Ce film dansé raconte leurs parcours de migration, leurs peurs, leurs difficultés et leur volonté farouche de construire ici des liens véritables – l’espoir d’une vie possible en tant qu’humains et citoyens à part entière.

+ PROJECTION SUIVIE D’UNE DISCUSSION en présence de la réalisatrice

18h : CHKOUN LES SAUVAGES ? de Raphaëlle Bruyas (2020, France, 52 minutes)

C’est qui les sauvages ? C’est la première question que se sont posée les habitants du quartier populaire de Montreynaud à Saint-Etienne, choisi comme décor principal pour la série Canal Plus : Les sauvages. Ce film documentaire témoigne de leur rencontre avec l’équipe de tournage. Pendant que l’équipe œuvre à la fiction, les habitants immergés dans l’aventure (comme figurants, comédiens, techniciens) témoignent de leur réalité d’existence, posent des mots justes pour se redéfinir, désintègrent les clichés et tentent d’échapper à la question identitaire à laquelle on les renvoie, en poussant intelligemment les spectateurs à faire face au réel.

+ PROJECTION SUIVIE D’UNE DISCUSSION en présence de la réalisatrice

A partir de 20h :

Soirée autour des mouvements « ROCK AGAINST RACISM » & « ROCK AGAINST POLICE »

Le mouvement Rock Against Police ou RAP, né en 1980, regroupe des jeunes des banlieues de la région parisienne (notamment de Vitry-sur-Seine, Bondy, Argenteuil…). Le mouvement prend position contre la police dans un contexte marqué par plusieurs crimes racistes et une politique de répression sécuritaire. Contrairement aux concerts anglais « Rock Against Racism » qui se déroulent dans des parcs et lieux réputés, le RAP produit des concerts en plein air au sein des cités avec des groupes, souvent éphémères, de rock composés de jeunes d’origine diverse, française ou immigrée. Si les concerts organisés en banlieue parisienne, mais également dans une moindre mesure en banlieues lyonnaise et marseillaise, connaissent un succès mitigé, Rock Against Police réussit à rassembler près de 3000 personnes à Paris lors d’un concert le 19 avril 1980. Le mouvement s’est éteint en 1981.

20h : Ecoute collective « Les bandes sons de la révolte » (44 minutes)

Radio Dio nous invite à partager ensemble un épisode de la série documentaire sonore « R.A.P. – Des lascars s’organisent », composée d’entretiens, d’archives et de musiques, qui racontent l’expérience politique du réseau Rock against police.

21h : WHITE RIOT de Rubika Shah (2020, Angleterre, 1h20)

Royaume-Uni, fin des années 70, en pleine explosion punk : face à la montée de l’extrême- droite nationaliste et raciste, un groupe de militants choisit la musique comme arme. C’est l’aventure de Rock Against Racism qui, avec The Clash en première ligne, va réconcilier sur des rythmes punk, rock ou reggae les communautés d’un pays en crise.

Entre archives rares, collage de fanzines, concerts improvisés, militantisme exacerbé et musique du feu de dieu, ce beau documentaire militant aussi riche qu’enflammé, qui tire son nom de l’hymne des Clash, rend hommage à ces nombreux artistes qui se sont battus à l’époque le néofascisme britannique.

22h30 : ROCK AGAINST POLICE de Nabil Djedouani (2020, France, 29 minutes)

Février 1980, le jeune Abdelkader Lareiche est tué d’une balle dans la tête par un gardien d’immeuble dans une cité de Vitry. Dans un contexte marqué par plusieurs crimes racistes et une politique de répression sécuritaire ses amis se mobilisent autour de la mouvance “Rock Against Police”. Quarante ans après les faits Philomène part à la rencontre des militants et acteurs de ce mouvement.

+ PROJECTION SUIVIE D’UNE DISCUSSION en présence du réalisateur

DIMANCHE 15 NOVEMBRE de 14h à 20h

14h : AVEC LES MOTS DES AUTRES d’Antoine Dubos (2020, France, 1h12)

À l’accueil de jour de Chambéry, l’Équipe Mobile Précarité et Psychiatrie reçoit des demandeurs d’asile en consultation. Ils viennent y déposer leurs mots, s’efforcent de nommer leurs souffrances, d’évoquer leurs cauchemars et leurs peurs, laissant échapper un sanglot, un cri de colère. Entre le monde des soignants et celui des patients, les interprètes jouent le rôle de passeurs, tentant de rendre au langage sa force et sa singularité. De séance en séance, les exilés cherchent à se réapproprier leur récit et esquissent leur reconstruction.

+ PROJECTION SUIVIE D’UNE DISCUSSION en présence du réalisateur et du Comede (Comité pour la santé des exilés)

16h : JUST KIDS de Mathias Pardo (France, 2018, 1h35)

Steve, Issouf et Dian Malal, 16 ans, sont arrivés seuls en France depuis le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Livrés à eux-mêmes, ils se battent pour prouver leur minorité aux autorités françaises afin d’être mis à l’abri. Une équipe de foot au destin hors du commun va alors les réunir et changer leur vie.

+ PROJECTION SUIVIE D’UNE DISCUSSION en présence de LA CIMADE

18h : OH EMIGRANT OU VAS-TU ? de Denis Lazerme (2020, France, 1h15)

D’après le récit «Oh émigrant où vas-tu?» de Nadim Ghodbane, documentaire sur le devenir des résidents, travailleurs immigrés, des foyers Sanacotra de Saint-Etienne (La Bati), et hommage aux travailleurs immigrés venus apporter une contribution décisive à l’économie française. Oh émigrant où vas-tu? C’est la question que se posent toutes celles et tous ceux qui un jour quittent leurs familles, leurs villages, leur pays pour aller sous d’autres cieux chercher la fortune, la liberté, l’amour où toutes ces choses à la fois. Ce récit n’est pas misérabiliste et larmoyant, il se veut être un simple rappel à la mémoire collective, un rappel ô combien nécessaire en ces moments doutes. La trame du film est un mélange de récits de fiction et de témoignages de travailleurs immigrés sur leurs conditions de vie. Ce choix de narration permet d’apporter un peu de poésie et de mettre à jour les non-dits. Ce sont des travailleurs immigrés âgés voire très âgés. Les témoignages apportent l’humanité et attestent d’une réalité que la société aurait tendance à oublier aujourd’hui. Dans ce film, nous parlons d’une « archéologie de la mémoire » personnelle mais aussi collective. Il ébauche aussi une réflexion sur notre identité dans la France d’aujourd’hui.

+ PROJECTION SUIVIE D’UNE DISCUSSION en présence du réalisateur, de Nadim Ghodbane et Lela Bencharif

Week-end organisé dans le cadre du Festival MIGRANT’SCÈNE par LE MÉLIÈS, le réseau Traces, La Cimade, Radio DIO, en partenariat avec de nombreux acteurs stéphanois.

INFOS & RÉSERVATION
MELIES Saint François : 8 Rue de la Valse, 42100, Saint-Étienne / www.lemelies.com

Dessin : Gaëlle Loth – https://gaelleloth-affiches.tumblr.com/