Pourriez-vous vous présenter en quelques mots, nous dire quelques éléments importants de votre parcours, notamment en ce qui concerne votre intérêt pour le sujet des migrations ?
Ma participation à l’historiographie de l’émigration-immigration résulte d’une part de ma propre expérience de jeune immigré d’origine italienne, puis également de la volonté de participer à la visibilité, trop lacunaire à mon avis, de cette histoire dans les deux départements savoyards.
Concernant les migrations, quelles sont les questions qui sont au cœur de votre travail de recherche ? Pourriez-vous présenter votre démarche, ses enjeux, vos partenaires ?
Gérard Noiriel, vient de souligner que le terme de travailleur immigré a disparu et a été remplacé par l’immigré tout court. Un raccourci idéologique lourd de sens. Aussi, mes travaux actuels visent à rappeler que les immigrés-e-s sont avant tout des travailleurs, voire des variables d’ajustement de l’économie française.
Comment vous êtes-vous impliqué dans le Réseau Traces par le passé ? Quelles sont vos possibilités de partager votre travail -vos recherches, les ressources qu’il constitue – avec le Réseau TRACES et le public de la région Auvergne-Rhône-Alpes ?
Mon éloignement géographique de Lyon ne me permet pas de participer plus régulièrement aux activités du réseau, toutefois, j’ai eu l’occasion de collaborer à des publications notamment avec Philippe Hanus et Olivier Chavanon, puis d’intervenir lors de colloques organisés par Traces. Avant la crise sanitaire, nous avions convenu avec Sébastien et Olivier d’un projet dont le thème était ( ou l’est encore) « Devine qui vient travailler. » Il s’agit ici, à partir d’un fonds d’archives pour une fois assez nourri, de mettre en évidence la place et le rôle de l’immigration dans le développement de la société de nos deux départements. Je reste disponible pour d’autres projets collectifs et en particulier sur la question du retour, une thématique peu abordée à ma connaissance et sur laquelle j’ai commencé à travailler.