« Noirs migrants » de David Mala Kini
Vendredi 16 novembre, à 18h30
La Maison Rouge, 7 rue Paul Appel (quartier Carnot-Crêt de Roc), Saint-Etienne
Entrée libre
Lecture d’extraits par Marie-Hélène Mathieu et Benoît Maire
suivie d’un débat, en présence de l’auteur
Notre culture occidentale n’a aucun secret pour David Mala Kini, ancien étudiant en lettres modernes et anglais à l’université de Kinshasa. Mais c’est son engagement pour défendre et sauver son pays gangrené de 1000 maux qui l’a mis en situation de danger de mort et l’a obligé à fuir la RDC sans pouvoir dire au revoir aux siens.
Cependant c’est l’écriture qui est son arme principale, c’est elle qu’il a ciselée dans les 8 m² de sa chambre en CADA, loin de tout, pour faire connaître à la France qui l’accueille, par le sang de sa langue, les 1000 misères de son pays en dépit de toutes ses richesses naturelles et celles des milliers de migrants dont il a partagé le sort. Dans Noirs migrants, David Mala Kini ne s’intéresse pas à raconter son histoire personnelle et singulière pour elle-même, il s’attache notamment à décrire les bas-fonds des lieux, des pays qu’il a traversés tel un reporter aux 1000 antennes.
Son engagement va jusqu’à lui faire raconter les pires forfaits qu’il aurait commis en tant que chef de guerre sanguinaire qu’il n’a jamais été, c’est une fiction romanesque destinée à plonger le lecteur au cœur de l’histoire, comme au cinéma. « Il y a de mon histoire, car j’ai vécu chaque station de cette route et de ce livre, mais j’ai beaucoup navigué du je au nous… Le décor, les destins et les faits sont tous réels. »
« J’ai écrit pour tous mes compagnons d’infortune qui n’auront plus jamais la chance de vous raconter le pourquoi et le comment de leur voyage. J’ai écrit pour le silence de l’histoire sur ces quatre millions de Congolais morts pour nos selfies. J’ai écrit pour faire mes deuils et avancer. J’écris parce que j’aime jouer avec les mots et les images et dans ce livre je me suis fait plaisir avec les subtilités de la langue française ».
Quelle santé mentale il faut pour avoir vécu tout ça !
David Mala Kini a obtenu le droit d’asile et le statut de réfugié en oct 2017.
Éditions Edilivre, janv 2017
Contact : Les Moyens du Bord – lmdb42.wordpress.com – 04 77 37 28 27
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L’association Les Moyens du Bord, Groupe d’Entraide Mutuelle, est un lieu d’échanges culturels, de création artistique, fondé sur l’intersubjectivité pour permettre à chacun d’accéder à la reconnaissance sociale par le biais de la création, d’élargir son potentiel créatif, par des pratiques amateurs encadrées par des professionnels. Nous proposons également à des artistes migrants des espaces d’ateliers.
Porteurs/organisateurs et partenaires/financeurs : Les Moyens du Bord