Puisque la Biennale Traces est confinée, et en attendant de vous retrouver prochainement, nous vous proposons de suivre le réseau sur la RADIO [Biennale] TRACES.

Retrouvez aujourd’hui le PROGRAMME #6 !

Merci encore à tous les partenaires, collaborateurs et collaboratrices du Réseau Traces impliqué.e.s dans la réalisation de ces programmes radio. Merci spécialement à radio Dio, Marion Aeschlimann et aux étudiant.es de l’Université Lyon 2 Lumière, Master 2 d’Anthropologie Parcours Mobilités : Hommes, Espaces, Temps (MOHTE). Un grand merci aussi à Alice Al Asmar, en service civique à Traces, qui a rendu possible la radio par ses compétences et son investissement quotidien.

N’hésitez pas à nous écrire pour nous faire part de vos retours ou nous envoyer également vos propositions,

Bonne écoute !

PROGRAMME #6
Samedi 19 décembre

Pour ce programme radio spécial de clôture, nous vous proposons d’abord un parcours sonore sur la question de l’HOSPITALITÉ. Puis on parle de MUSIQUE ET MIGRATIONS. L’Orspere-Samdarra partage deux projets sur les questions de SANTÉ MENTALE : la revue Rhizome et l’Espace. La comédienne Marion Aeschlimann lit des extraits des ouvrages. Comme chaque semaine LES MIGRANTS PRENNENT LA PAROLE : des collectifs de personnes migrantes s’emparent de la radio pour partager leurs questionnements sur les problématiques auxquelles ils sont confrontés. Les QUARTIERS POPULAIRES sont aussi au cœur de ce programme. Il se poursuit par la thématique « DOCUMENTER LES LUTTES SOLIDAIRES DES PERSONNES MIGRANTES ». Enfin, nous finissons en beauté et en POÉSIE. Bonne écoute !

HOSPITALITÉ

Dans ce parcours sonore, Hélène Poté s’intéresse à ce que peut être un «chez-soi» pour des personnes migrantes, particulièrement en cette année de crise sanitaire. Elle rencontre des habitant.es de la Drôme, La Maison d’Elisa et la sociologue Claire Lévy-Vroelant. LALCA part en quête d’hospitalité(s) : une traversée de la métropole lyonnaise, à l’écoute des lieux et des personnes en situation d’errance et de précarité. Radio Dio rencontre le Collectif Loire « pour que personne ne dorme à la rue», et Alice Al Asmar dialogue avec Jean-Paul Benetière, auteur de «Des exilé(e)s dans la Loire : paroles recueillies, paroles accueillantes».

« C’est où chez toi ? »
Par Hélène Poté, d
écembre 2020

Novembre 2011. Pour la seconde fois, on nous demande de rester « chez nous ». C’est où chez toi ? C’est où chez moi ? Qu’est-ce que le chez-soi ? Et pour ceux qui n’en ont pas ? Est-ce le lieu où nous avons grandi ou celui que nous choisissons ? Est-ce un espace délimité ? Ou transposable ? Où nous sentons-nous chez nous ? Comment se sent-on chez quelqu’un d’autre ? Et dans un lieu qui n’appartient à personne … et donc à tout le monde ?

Hélène Poté, auteure réalisatrice de documentaires, opératrice de prises de vues, s’investie aussi sur des projets sonores. Elle travaille avec des structures sociales, en tant que documentariste et intervenante d’ateliers d’expressions. Seule ou en équipe, elle va à la rencontre de personnes sans domicile, de personnes migrantes, de jeunes militants écologistes, de jeunes sortis du cadre scolaire, de sortants de prison, elle emmène sa caméra ou son micro en maisons de retraite, chez des familles accueillantes de personnes en exil, dans une coopérative d’habitants… Elle questionne la place des femmes et le rapport au corps, les enjeux politiques d’artistes… A travers ces projets, en partageant des témoignages, des expériences de vies, elle souhaite participer avec une approche humaniste, aux réflexions, aux enjeux de société.

1. « A la Maison d’Elisa », 12 minutes

La Maison d’Elisa se situe à Vercheny, dans la Drôme. En 2017, les propriétaires de cette maison la mettent à disposition d’une association d’habitants, « Voie Libre Drôme ». Ces habitants ont pour projet un lieu d’accueil, un lieu de vie, pour des personnes migrantes, en exil, qui arrivent par les cols alpins. Rencontres avec trois habitants, Ousman, Sylla et Thomas. https://voieslibresdrome.wordpress.com

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2. « Lela, Mariami et Luka », 26 minutes

Lela et sa famille sont arrivés de Géorgie il y a 3 ans. Je les ai rencontrés cet été, alors que j’arpentais les contrées drômoises. Lela et ses deux enfants ont accepté que j’enregistre notre échange, elles et il me témoignent de leur parcours, en écho à mes interrogations, sur « où on se sent chez soi ? » Finalement, plus que cela, c’est leur rapport à la vie qu’elles et il m’offrent et nous partagent.

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3. « Les fondamentaux du « chez soi », le pouvoir-être », Entretien avec Claire Lévy-Vroelant, 35 minutes

Claire Lévy-Vroelant est professeure émérite de sociologie à l’Université Paris 8-Saint-Denis. Au sein du Centre de recherche sur l’habitat, elle est membre du Laboratoire Architecture, Ville, Urbanisme, Environnement, et chercheure associée à l’INED, l’Institut National d’Études Démographiques. Ses travaux portent sur la ville, les migrations et le logement.

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« Pour que personne ne dorme à la rue»
Documentaire de Radio Dio, décembre 2020, 39 minutes

« Depuis de nombreuses années le collectif Loire « pour que personne ne dorme à la rue» accompagne des personnes et familles entières sans hébergement et milite pour un logement décent pour tous et toutes. Un droit fondamental parmi d’autres pour ces personnes et familles exilées qui sera défendu et rappelé lors de la Journée Internationale des migrants vendredi 18 décembre, qui marquera le 20ème anniversaire de cette proclamation par l’ONU. Sous ces mots d’ordre : « Journée internationale des migrants.es, pour la régularisation de tous-tes les sans-papiers, la fermeture des centres de rétention, le logement pour tous-tes. Nous appelons à faire triompher la liberté, l’égalité et la solidarité. », un rassemblement revendicatif et festif est prévu de 17h00 à 19h00, à Saint-Etienne Place Jean Jaurès. Présentation et mise au point lors de cet entretien réalisé auprès de Jean-François Peyrard du Collectif. »

« Des Mots Des Sons Sans Cible » est une émission de Radio DIO : Infos culturelles, musicales, sociales, politiques sans cible… Lundi, mardi, jeudi 12h – Rediffusions 19h & lendemain 8h. 89.5 Fm ou stream via www.radiodio.org

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« En quête d’hospitalité(s) »
Par LALCA, Laboratoire itinérant de recherche et création sur la fabrique urbaine.

Essai radiophonique, décembre 2020, 59 minutes

En quête d’hospitalité(s) est une traversée de la métropole lyonnaise, à l’écoute des lieux et des personnes en situation d’errance et de précarité. LALCA interroge l’hospitalité par le prisme de l’habiter, et principalement de cet habiter qui se fragmente dans la ville lorsque l’on dort dehors ou dans un logement non conventionnel, et qui impose de se déplacer pour subvenir à l’ensemble de ses besoins fondamentaux.

Cet essai radiophonique part donc à la rencontre de quelques lieux d’hospitalité : les Bains-douches Delessert, la péniche-accueil Balajo, Ensemble pour un repas, la Bibliothèque municipale de Lyon et le CADA Forum Réfugiés de Villeurbanne pour tenter de construire ensemble une définition en mouvement de l’hospitalité.

Pour ce projet « En quête d’hospitalité(s) », LALCA c’est : Julie Bernard, Corentine Baudrand, Marina Chauliac, Marc-Antoine Granier, Marie Maindiaux, Florent Ottello. LALCA est soutenu par la Caisse des Dépots et des Consignations, l’École urbaine de Lyon via l’Université de Lyon, la DRAC Auvergne Rhône-Alpes, la Région Auvergne Rhône-Alpes, la métropole de Lyon, la ville de Lyon et la ville de Villeurbanne. Ses actions sont soutenues et accompagnées par le laboratoire EVS-LAURe de l’École d’Architecture de Lyon, le CCAS de Lyon, l’école d’agronomie ISARA, la Légumerie, l’Oasis de Gerland, la cie La Hors De, French Flair Audio, Creatmosphere et Xanthio. www.lalca.org

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« Paroles recueillies, paroles accueillantes »
Entretien avec Jean-Paul Benetière

Par Alice AL ASMAR, décembre 2020, 35 minutes

Dans son livre « Des exilé(e)s dans la Loire : paroles recueillies, paroles accueillantes », Jean-Paul Benetière présente des entretiens qu’il a menés aux divers niveaux de l’accueil ; des personnes exilées aux professionnel.le.s de l’accueil, en passant par des particuliers ayant accueilli des exilé.e.s chez eux. Il demande, aux unes, les raisons qui les ont poussées à quitter leur pays, et aux autres, ce qui les a poussé à s’engager dans l’aventure de l’accueil. Dans cette interview il présente le projet du livre, les richesses des entretiens, ce que l’on peut y apprendre de l’accueil, des personnes qui accueillent, des personnes qui s’exilent, et de l’expérience de l’hospitalité.

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Frères migrants, de Patrick Chamoiseau
Lecture par Marion Aeschlimann, 2020, 13 minutes

Sur une proposition de Thierry Segreto, membre du Centre culturel de rencontre – Château de Goutelas (Marcoux) et d’un collectif citoyen pour l’accueil de demandeurs d’asile à Boën-sur-Lignon (Loire)

« La poésie n’est au service de rien, rien n’est à son service. Elle ne donne pas d’ordre et elle n’en reçoit pas. Elle ne résiste pas, elle existe — c’est ainsi qu’elle s’oppose, ou mieux : qu’elle s’appose et signale tout ce qui est contraire à la dignité, à la décence. À tout ce qui est contraire aux beautés relationnelles du vivant. Quand un inacceptable surgissait quelque part, Edouard Glissant m’appelait pour me dire : «On ne peut pas laisser passer cela !» Il appuyait sur le «on ne peut pas». C’était pour moi toujours étrange. Nous ne disposions d’aucun pouvoir. Nous n’étions reliés à aucune puissance. Nous n’avions que la ferveur de nos indignations. C’est pourtant sur cette fragilité, pour le moins tremblante, qu’il fondait son droit et son devoir d’intervention. Il se réclamait de cette instance où se tiennent les poètes et les beaux êtres humains. Je ne suis pas poète, mais, face à la situation faite aux migrants sur toutes les rives du monde, j’ai imaginé qu’Edouard Glissant m’avait appelé, comme m’ont appelé quelques amies très vigilantes. Cette déclaration ne saurait agir sur la barbarie des frontières et sur les crimes qui s’y commettent. Elle ne sert qu’à esquisser en nous la voie d’un autre imaginaire du monde. Ce n’est pas grand-chose. C’est juste une lueur destinée aux hygiènes de l’esprit. Peut-être, une de ces lucioles pour la moindre desquelles Pier Paolo Pasolini aurait donné sa vie. » PC (Éditions SEUIL)

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MUSIQUE ET MIGRATIONS

Dans ce programme, on vous parle de musique. Découvrez le disque issu du concert hommage à Carte de Séjour et Rachid Taha organisé en octobre à Rillieux-la-Pape, durant lequel six groupes ont proposé de libres interprétations devant un public très nombreux. Stéphane Malfettes présente l’exposition du Musée National de l’Histoire de L’immigration « Paris-Londres, Music Migrations (1962-1989) ». Puis le CMTRA et ses partenaires racontent le projet « La Chorale intergalactique » qui se déploie en ce moment à Villefranche-sur-Saône.

CARTE DE SEJOUR et RACHID,
l’hommage Rilliard

Formé en 1980 à Rillieux-la-Pape par les frères Mokhtar et Mohammed Amini, que rejoint le chanteur Rachid Taha puis le guitariste Jérome Savy, Carte de séjour (ensemble musical à géométrie variable ayant fédéré d’autres musiciens), défend un rock métissé et pimenté. Le braconnage de la langue et des sons (reggae, punk-rock, funk et autres musiques méditerranéennes) est au cœur de l’aventure de cet ensemble musical, mêlant sonorités électriques et instrumentations traditionnelles du Maghreb. Contemporain des luttes des descendant.e.s d’immigré.e.s, telles que la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983, Carte de Séjour exprime, durant la décennie 1980-1990, une forme originale de création musicale et de résistance aux assignations identitaires.

Samedi 17 octobre 2020, à l’occasion de la Biennale Traces, plus de deux cents personnes se rassemblaient à Rillieux-la-Pape en hommage aux musiciens du groupe rock Carte de séjour, né dans cette ville des confins de l’agglomération lyonnaise : Mohammed Amini et Rachid Taha, récemment disparus. À cette occasion la ville de Rillieux-la-Pape, la Mjc Ô Totem et le Réseau Traces avaient invité 6 groupes de Rillieux-la-Pape à l’Espace 140 : l’École de musique Alouette, RGB, Dji et les révélations, Moustaf, On Off et Ypak? Chaque groupe interpréta des reprises ou des chansons en hommage à Carte de séjour et à Rachid Taha. Cette soirée s’est déroulée en présence de musiciens de Carte de séjour (Mokhtar Amini, Jérome Savy, Brahim M’Sahel), de représentant·e·s de la famille Taha, de l’historien Philippe Hanus, d’élu·e·s et de nombreux et nombreuses habitant·e·s de Rillieux-la-Pape et d’ailleurs. Au lendemain de l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty à Conflans, cette proposition artistique interculturelle et intergénérationnelle a eu une tonalité toute particulière. Cette soirée était organisée par la Mairie de Rillieux-la-Pape, dans le cadre de Soif de République, en collaboration avec le réseau Traces et les acteurs culturels de la ville.

Nous avons le plaisir de partager avec vous un disque numérique fruit de l’enregistrement du concert. https://reseautraces.bandcamp.com/releases

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« Paris-Londres, Music Migrations (1962-1989) »
Rencontre avec Stéphane Malfettes, décembre 2020, 33 minutes

Du début des années 1960 à la fin des années 1980, de multiples courants musicaux liés aux flux migratoires ont transformé Paris et Londres en capitales multiculturelles. L’exposition explore les liens denses et complexes entre migrations, musiques, luttes anti-racistes et mobilisations politiques. Elle montre comment plusieurs générations d’immigrés se sont emparées de la musique pour faire entendre leurs droits à l’égalité, revendiquer leur place dans l’espace public et contribuer aux transformations à la fois urbaines, économiques et culturelles des deux pays. Une exposition du Musée national de l’histoire de l’immigration. Présentation de l’exposition par Stéphane Malfettes, commissaire général de l’exposition, directeur des SUBS.

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La Chorale intergalactique
Table ronde, décembre 2020, 1h

Dans une volonté forte de mobiliser les savoirs culturels, les matériaux musicaux et chantés recueillis auprès de ces habitant.es de la région au cours de différents projets de collectage, le CMTRA (Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes) entreprend un dispositif ambitieux autour de la pratique du chant choral dans les écoles, en y associant des musicien.nes professionnel.les et des musicien.nes intervenant.es. La chorale intergalactique permettra de découvrir des chansons provenant de continents différents, dans plusieurs langues (occitan, italien, arabe, etc.), reflet de la diversité culturelle et linguistique du territoire régional dans lequel elle s’inscrit. Sur l’année scolaire 2019/2020, la chorale intergalactique fait vibrer les cordes vocales de 380 élèves des écoles du quartier Belleroche à Villefranche-sur-Saône (Jacques Prévert, Jean Bonthoux et Pierre Montet) et de l’école Philibert Delorme à Lyon (08). Les répertoires transmis sont choisis dans un premier temps à partir des fonds recueillis par le CMTRA au cours des différents projets de territoire menés (Lyon Guillotière, La Duchère, Saint-Étienne, Givors, etc.). Parallèlement, un travail de collectage a démarré dans le quartier de Belleroche à Villefranche-sur-Saône pour alimenter ce répertoire en allant puiser dans les ressources culturelles et linguistiques des habitants du quartier. En partenariat avec le Conservatoire à Rayonnement Intercommunal de Villefranche-sur-Saône.
https://www.choraleintergalactique.com/

Discussion / présentation du projet avec Marion Fourquier, directrice du Conservatoire Villefranche-Beaujolais-Saône, Pascal Berne, artiste invité, contrebassiste, compositeur, arrangeur, Nawel Zenasni, habitante du quartier et Mélaine Lefront, chargée de l’action culturelle du CMTRA.

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SANTÉ MENTALE

Cette semaine, l’Orspere-Samdarra partage deux projets sur les questions de SANTÉ MENTALE : la revue Rhizome et l’Espace, lieu d’accueil, d’échange et d’expression ouvert aux personnes concernées par la migration.

Revue RHIZOME
Interview de Nicolas Chambon, décembre 2020, 22 minutes

Rhizome est une revue interdisciplinaire consacrée aux problématiques à l’interstice des champs de la santé mentale et de la précarité. Elle est portée et éditée par l’Orspere-Samdarra (Observatoire Santé mentale, vulnérabilités et société) depuis sa création en avril 2000. La revue est aujourd’hui sous la responsabilité éditoriale de Nicolas Chambon, sociologue. Les thématiques, variées, sont déterminées en fonction de problématiques pratiques, politiques et/ou cliniques. Elle a l’ambition de soutenir les pratiques, la décision politique et de contribuer à la controverse scientifique. La revue est un espace de dialogue entre les sciences, notamment entre les sciences humaines et sociales et médicales, entre les pratiques, entre les personnes concernées par le trouble et/ou la précarité et les personnes intervenantes auprès d’elles. En référence à la théorie du Rhizome élaborée par Gilles Deleuze et Félix Guattari, ce réseau se veut non hiérarchique. Tout du moins Rhizome ne se soumet à aucune forme d’autorité, qu’elle soit médicale ou politique par exemple, et fait état de la complexité des thématiques que la revue aborde.

Directeur de publication : Nicolas CHAMBON, Assistante de rédaction : Natacha CARBONEL, Comité de lecture : Gwen LE GOFF, directrice ajointe Orspere-Samdarra (Lyon)

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L’espace, lieu d’accueil, d’échange et d’expression ouvert aux personnes concernées par la migration
Interview de Nagham BAJJOUR, décembre 2020, 26 minutes

« Dans la continuité des recherches menées par l’Orspere-Samdarra, il nous parait pertinent, en complément de l’offre de soins en santé mentale, de penser et de proposer de nouvelles formes d’accompagnement et de soutien. L’espace, c’est… un lieu d’accueil, d’échange et d’expression ouvert à toutes les personnes concernées par la migration, qui vise à soutenir le lien social et la santé mentale. Un espace convivial et chaleureux à construire ensemble pour partager ses expériences, valoriser ses savoir-faire et compétences, impulser des actions et des projets, exprimer sa créativité. Une équipe qui peut vous accueillir en français, anglais, arabe, turc. »

http://www.ch-le-vinatier.fr/orspere-samdarra.html

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LES MIGRANTS PRENNENT LA PAROLE

Des collectifs de personnes migrantes s’emparent de la radio pour partager leurs questionnements sur les problématiques auxquelles ils sont confrontés. Ils, elles animent des émissions radio, créent des documentaires sonores. Voici deux collectifs de la région à découvrir.

« Faratanin Fraternité »
Émission radio animée par des mineurs isolés à Clermont-Ferrand

Faratanin Fraternité est une émission mensuelle sur Radio Campus Clermont. Elle existe depuis janvier 2018. Des associations venaient d’ouvrir le squat le 5 étoiles afin d’accueillir des mineurs isolés et de les accompagner dans leur démarche de recours pour la reconnaissance de leur minorité. Lise et Jean-Marie sont venus au squat proposer aux jeunes de se saisir de l’outil radio pour partager leurs points de vue avec le grand public. « Il s’agit de témoigner, de dénoncer ce qui ne va pas et aussi d’inverser les rôles. C’est eux qui ont le pouvoir le temps de l’interview. Tous les samedis on se réunit et on prépare la prochaine émission. La playlist est définie par eux. On garde des moments pour rire avec des débats débiles, des fictions ou des mix impromptus. »

Cette semaine, pour la Radio Traces, Faratanin Fraternité vous propose 3 créations:

  • Jeudi 3 décembre 2020, Abdoul rencontre Maitre Annabelle Bourg, membre du SAF. Le syndicat des avocat de France a décidé de soutenir le mouvement des Jeunes Majeurs Etrangers qui manifestait en septembre pour demander des titres de séjour. Cette manifestation a permis une rencontre avec le préfet. Celui-ci a exigé que ne soient présentes que les associations qui soutiennent les jeunes et non pas les jeunes. Annabelle Bourg faisait partie de la délégation. Abdoul l’interroge sur cette rencontre. (11 minutes)
  • Kevin est un jeune majeur étranger. Il témoigne de son expérience professionnelle, une expérience difficile. (13 minutes)
  • Que c’est il passé de marquant en 2020? Petit bilan en musique (2 minutes)

Plus d’informations sur : https://campus-clermont.net/node/137

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Atelier radio « A plus d’une voix »
de l’association Modus Operandi

A plus d’une voix est un atelier radiophonique mené avec des personnes à la recherche d’un refuge. Depuis 2016, l’association Modus Operandi impulse ces ateliers dans un cours de français où les participant·es sont invité·es à choisir des sujets de débats. « Nous enregistrons des échanges entre nous et avec des personnes extérieures que nous invitons. Les enregistrements font l’objet de montage de formes diversifiées : documentaires, promenades sonores et émissions. »
>https://www.modop.org/

  • Responsabilité de l’Europe, 3 minutes : Pour notre émission « La voix qui crie dans le désert », on a invité Isabelle Saint-Saëns impliquée au GISTI, association de défense du droit des étrangers, et à MigrEurope, observatoire des frontières. C’était l’occasion de poursuivre notre réflexion sur les frontières et le traitement des nouveaux arrivants en France. Cette interview a permis d’aborder un aspect peu traité dans les discours dominants sur la migration qui est la responsabilité des gouvernements occidentaux dans les violences et l’appauvrissement qui contraignent les personnes qui vivent dans les pays africains à fuir.

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  • La voix qui crie dans le désert
    Radio Campus Grenoble, Émission 6, 2h

Nous nous saisissons des 4ème Rencontres de géopolitique critique sur le thème (non)violence pour inviter deux chercheur.es travaillant sur la notion de frontière, chacun.es avec un point de vue différent. Quels sont les différents types de frontières ? Qu’elles soient géographiques, administratives ou symboliques, entraînent-elles des violences ? Mais des violences de quelles formes ? Peut-on concevoir des frontières non- violentes ? Qui sont les invité.es ? Anne-Laure Amilhat Szary est professeure de Géographie à l’Université Grenoble- Alpes et directrice du laboratoire CNRS Pacte. Ses dernières recherches concernent les interrelations entre espace et art dans les lieux contestés, et notamment dans les espaces frontaliers. François Gemenne est chercheur en science politique à l’université de Liège (CEDEM) et à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (CEARC). Ses recherches sont essentiellement consacrées aux migrations et aux déplacements de populations liés aux changements de l’environnement.

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MIGRANTS OU RÉFUGIÉS ?

Nous devions inviter Karen Akoka à Saint-Marcellin en novembre lors de la biennale Traces, à l’occasion de la sortie du livre et de l’exposition « Sur la route de l’exil, un centre d’hébergement pour réfugiés à Cognin-les-Gorges 1977-1992 » qui sera reportée début 2021. Nous vous proposons – en attendant – de découvrir un extrait de son travail.

« L’asile et l’exil, une histoire de la distinction réfugiés/migrants » de Karen Akoka
Lecture par Marion Aeschlimann, 2020, 10 minutes

La distinction entre réfugiés politiques et migrants économiques s’est aujourd’hui imposée comme une évidence, tout comme la hiérarchie qui légitime l’accueil des réfugiés au détriment des migrants. Ce livre montre que ces définitions en disent plus long sur les États qui les appliquent que sur les individus qu’elles sont censées désigner. Car il n’existe pas de réfugié en soi que les institutions pourraient identifier pour peu qu’elles soient indépendantes ou en aient les moyens. La catégorie de réfugié se reconfigure en réalité sans cesse, au fil du temps, au gré des changements de rapports de force et de priorités politiques. Plutôt que d’analyser les parcours des exilés pour déterminer s’il s’agit de réfugiés ou de migrants, cet ouvrage dissèque l’institution qui les nomme : l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra), depuis sa création en 1952. (Éditions La Découverte)

Karen Akoka est maîtresse de conférences en science politique à l’université Paris Nanterre, chercheuse à l’Institut des sciences sociales du politique (ISP) et fellow de l’Institut Convergence Migration (ICM). Elle a auparavant travaillé plusieurs années au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

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FEMMES ET MIGRATIONS

Introduction à un ouvrage indispensable sur cette question:

« Les damnées de la mer, Femmes et frontières en Méditerranée » de Camille SCHMOLL
Lecture par Marion Aeschlimann, 2020, 10 minutes

« Longtemps, les femmes ont été absentes du grand récit des migrations. On les voyait plutôt, telles des Pénélope africaines, attendre leur époux, patientes et sédentaires. Il n’était pas question de celles qui émigraient seules. Elles sont pourtant nombreuses à quitter leur foyer et leurs proches, et à entreprendre la longue traversée du désert et de la Méditerranée. Fondé sur une recherche au long cours, menée aux marges de l’Europe, en Italie et à Malte, ce livre est une enquête sur la trace des survivantes. Au fil des récits recueillis, il restitue leurs parcours, de déchirements en errance, de rencontres en opportunités. Entre persécutions, désir d’autonomie et envie d’ailleurs, les causes de leur départ sont loin d’être simples et linéaires. En restituant les multiples facettes de ces destinées, ce livre décline l’histoire des migrations en Méditerranée au féminin. Il refuse les clichés binaires qui opposent la migrante-victime à la migrante-héroïne pour adopter le point de vue de l’expérience des femmes : non sans tensions, l’autonomie qu’elles mettent à l’épreuve apparaît à la fois comme le support et l’horizon de leur projet migratoire. » (Éditions La Découverte)

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QUARTIERS POPULAIRES

Les QUARTIERS POPULAIRES sont aussi au cœur de ce programme à travers le travail de la sociologue Catherine Gauthier sur les Kebabs et de l’anthropologue Julie Leblanc : «Elle nous racontent leurs Minguettes», mais encore par le portrait du collectif MIV – Mouvement d’Initiative Vaudais et de son exposition « Vaulx-en-Velin : histoires et mémoires de luttes ».

Est-ce que c’est la rue des kebabs? la question se pose !
Un émission de Radio Dio, décembre 2020, 1h17

Catherine Gauthier socio-anthropologue chercheure réalisatrice, bien connue du Réseau Traces pour avoir souvent présenté ses travaux portant sur la place laissée à l’altérité en nos villes et espaces publics. Dans une émission réalisée pour Radio Dio diffusée le 18 décembre 2020, elle partage avec les auditeurs des documents sonores extraits d’un film documentaire qui s’appuie sur une recherche pluridisciplinaire conduite au sein du laboratoire de recherche de l’Ecole d’Architecture de Clermont-Ferrand. Son terrain d’investigation multi-situé se concentre pour l’heure sur trois « rues des kebabs » à Saint-Etienne, Clermont-Ferrand et Montluçon. Il s’agit d’observer les modes de concentration des commerces de restauration rapide et leur rôle social dans les centres villes anciens en Région Auvergne Rhône-Alpes, à partir des rues spécialisées en ayant pour entrée principale l’exemple des kebabs. Tout ceci dans un contexte de mutations urbaines et de projets d’aménagement plus ou moins avancés et de crise sanitaire où seule perdure la vente à emporter. Il ne s’agit pas d’évaluer la dynamique commerciale de ces établissements ou de comparer les villes entre elles à travers leur agressivité commerciale en matière de restauration rapide ni de dresser l’annuaire des meilleurs kebabs ou véritables restaurants turcs. L’idée est de mieux connaitre l’histoire de leur implantation fortement corrélée à celle des vagues migratoires et de comprendre la place accordée à ce type de commerce et aux modes de consommation qui y sont rattachés. En effet ils traduisent notre manière de faire et de vivre collectivement la ville d’aujourd’hui et de demain.

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« Elle nous racontent leurs Minguettes »
Rencontre de Julie Leblanc, décembre 2020, 33 minutes

Par Camille Evrard, étudiante à l’Université Lyon 2 Lumière, Master 2 d’Anthropologie Parcours Mobilités : Hommes, Espaces, Temps (MOHTE).

Cette interview aborde la construction et les questions que soulève l’exposition « Elle nous racontent leurs Minguettes », qui devait avoir lieu le 27 novembre dernier à Vénissieux lors de la Biennale Traces. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la thèse de Julie Leblanc, doctorante en Anthropologie à l’Université Lumière Lyon 2, qui travaille sur les questions d’invisibilité sociale des femmes d’origines maghrébines et ouest-africaines, plus particulièrement dans le quartier des Minguettes à Vénissieux, et dans le quartier Belsunce à Marseille. Les femmes racontent leurs arrivées en France, leurs souvenirs et leurs vécus dans le quartier des Minguettes par le biais de l’écriture et d’images. Cette interview retrace la (co)-construction de ce projet, de sa naissance à sa réception dans l’espace public.

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« Vaulx-en-Velin : histoires et mémoires de luttes »
Rencontre du collectif MIV Mouvement d’Initiative Vaudais, décembre 2020, 52 minutes

Vaux-en-Velin est une ville cosmopolite où les histoires et les mémoires s’entremêlent, se croisent et parfois s’affrontent. trente ans après les « évènements de 1990 », le Mouvement d’Initiative Vaudais devait présenter, dans le cadre de la Biennale Traces, l’exposition « Ceux qui marchent encore » (L’Écho des Cités, Remembeur, 2013), réalisée par Tarek Kawtari et Ali Guessoum. Ces militants des quartiers populaires ont fait le pari de rassembler la mémoire des mouvements de l’immigration et des banlieues à travers vingt panneaux, retraçant ainsi des décennies de luttes. Du mouvement des travailleurs arabes au MIB (Mouvement de l’Immigration et des Banlieues) en passant par la marche de 1983, c’est une histoire qui s’inscrit dans celle de la France. Le MIV organise des événements et divers projets autour de la mémoire et de l’histoire des quartiers populaires. Il mène aussi une action politique et cherche à ce que soient mieux représentées les préoccupations des quartiers populaires dans les politiques publiques. Dans cette interview ils partagent donc leurs objectifs, leurs projets et leurs points de vue et regards critiques sur les politiques publiques. Ils interrogent par exemple souvent l’action de l’ANRU, L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine, un établissement public qui finance et accompagne la transformation de quartiers de la Politique de la ville.

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DOCUMENTER LES LUTTES

Ce programme se poursuit par la thématique « DOCUMENTER LES LUTTES SOLIDAIRES DES PERSONNES MIGRANTES » : Jordane Burnot, du collectif Tillandsia nous présente le film « Amphi Z – On vit ici, on reste ici ! » et nous découvrons le travail de réalisation sonore de Théo Fortunato et de Radio Là.

« Amphi Z – On vit ici, on reste ici ! »
Portrait de Jordane Burnot, du collectif Tillandsia, 40 minutes

Par Cristian Londono, étudiant à l’Université Lyon 2 Lumière, Master 2 d’Anthropologie Parcours Mobilités : Hommes, Espaces, Temps (MOHTE).

Dans cette interview avec Jordane Burnot, nous connaîtrons son histoire concernant la réalisation du film Amphy Z. A cette occasion, la cinéaste nous raconte le parcours de la lutte pour les droits des migrants en situation de précarité, autour d’événements tels que l’expulsion de 50 exilés du camp de l‘hôtel Athènes-Part-Dieu, l’occupation de l’Amphy Z, la vie communautaire du squat où résident jusqu’à 300 personnes et l’évacuation du bâtiment. Le récit de Jordane est personnel, et il comprend des réflexions détaillées sur la poursuite collective des actions solidaires envers les réfugiés, les exilés et les sans-papiers, entre autres. 

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Documentaires radio et militantisme, portrait de Théo Fortunato
à travers une interview et plusieurs documentaires, décembre 2020

Théo Fortunato est auteur radio, animateur et réalisateur de reportages/documentaires sonores, impliqué au sein de radios associatives telles que Radio Là, Radio M ou Radio Canut. Il est aussi engagé auprès de collectifs de soutien aux migrants. Il partage sa démarche et nous introduit quelques unes de ses réalisations. Il présente aussi l’installation sonore « De l’Autre Côté » réalisée avec Suzy Chatton, Benoît Piret et avec le soutien de l’association CRAASH (Collectif de Recherche Action en Audiovisuel et en Sciences Humaines). Une invitation à observer et à écouter les fruits d’une rencontre entre de jeunes européens qui voyagent en quête d’autres manières de vivre ou de militer et ceux qui, dans le chemin inverse, tentent leur chance en Europe… Une installation interactive où les portes nous mènent d’une frontière à l’autre, les objets parlent et les images résonnent. Contact : assocraash@gmail.com

  • Interview de Théo Fortunato, décembre 2020, XX minutes

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  • «De Vintimille à Calais, toutes et tous pour l’accueil des migrants!» de Théo Fortunato, 15 minutes

Focus sur une marche citoyenne pour l’accueil des migrants, contre le « délit de solidarité », contre le blocage de la frontière franco-italienne et de la frontière franco-britannique. Du 30 avril 2018 à Vintimille au 8 juillet à Londres.
> ÉCOUTE : https://soundcloud.com/th-o-radio-m/de-vintimille-a-calais-tous-pour-laccueil-des-migrants/s-lLF2tuZhA8A

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  • « Refugies, la Honte ! » de Théo Fortunato, 32 minutes

Trois témoignages (d’une médecin humanitaire, d’une travailleuse sociale et d’une citoyenne bénévole) menés depuis 2016 lors de l’accord entre l’Europe et la Turquie pour stopper l’arrivée de réfugiés sur le sol européen. Un accord toujours en vigueur pour un thème toujours très actuel, puisque bon nombre d’immigrés et réfugiés sont toujours bloqués hors de la forteresse Europe malgré l’élan de solidarité de nombreuses associations, collectifs de soutiens et de ceux qu’on appelle les « nouveaux justes »…

> ÉCOUTE : https://soundcloud.com/th-o-radio-m/refugies-la-honte/s-k5LvXdH23on

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  • «Occupation de la préfecture de Gap lundi 21/01/19» de Théo Fortunato, 32 minutes

Depuis le 1er janvier, les nouvelles personnes souhaitant demander l’asile dans les Hautes Alpes n’ont plus le droit d’y être domiciliées: la préfecture leur impose une domiciliation à Marseille où elles doivent régulièrement se rendre pour leurs différents rendez vous administratifs (OFII, préfecture, PADA et réception des courriers…). Pour protester contre ce système coûteux et absurde qui n’a d’autre but que de décourager les demandeuses et demandeurs d’asile, une vingtaine de personnes ont occupé la préfecture et demandé à rencontrer la préfète.

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  • « Si Loin Si Proche », Série documentaire

Théo Fortunato coordonnait ces dernières semaines une résidence radio dans la Drôme jusqu’à fin décembre 2020 (auprès de RadioLà, Radi’Olive et Radio Saint Ferreol). « Si Loin Si Proche » : Pour la première fois dans la Drôme, trois radios associatives travaillent ensemble pour accueillir un documentariste sonore en résidence sur leurs territoires. Mehdi Ahoudig, qui travaille régulièrement pour France Culture et Arte Radio, est présent auprès des habitants du pays de Dieulefit-Bourdeaux, de la Vallée de la Drôme et des Baronnies. Découvrons un des documentaires fabriqué dans ce contexte :

https://www.radiola.media/siloinsiproche

« La couleur d’Alep »
documentaire sonore de Caroline Dumas, 10 minutes
Ossama, Houda et Shiraz sont réfugiés syriens à Dieulefit. Ils nous évoquent par leurs souvenirs sensoriels ce qu’ils ont laissé derrière eux. Ils sont reconnaissants envers le village de Dieulefit où les habitants et la nature les ont apaisés et réconfortés. Laissons parler la musique, les sons, les goûts, les odeurs et entrons dans la nostalgie des êtres déracinés par la guerre.

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POÉSIE

Nous finissons en beauté et en POÉSIE avec le poète Fidèle Mabanza et l’Espace Pandora qui nous confient leur « Poésie au-delà des Frontière(s) ».

Fidèle Mabanza
Rencontre, décembre 2020, 1h

« J’écris de la poésie noire, une poésie fenêtre au monde, à l’encre de sang du fleuve Congo. ». Poète formé à la philosophie et à la théologie en République démocratique du Congo, il est président et co-initiateur du Prix de la Revue lancé par La Cave Littéraire de Villefontaine, Maison de poésie. Il écrit de la poésie depuis plusieurs années et vit dans le Nord-Isère. Membre du comité de rédaction de la revue Rhizome où il est aussi publié, il est présent dans les revues Arpa, Écarts d’identité, Rhizome et Verso. Il vient de publier un ouvrage de poésie « Ombre Silence et poème » aux éditions +. https://m.facebook.com/fidelemabanza.poete/

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Poésie au delà des Frontière(s)
Par l’Espace Pandora, décembre 2020

« Les hommes sont les mêmes partout : les frontières ne figurent que dans nos âmes. Mais ne dis jamais à personne que la seule vraie patrie de l’homme, c’est l’homme ! On te prendrait pour un poète. Ce qui est pire que tout. » San Antonio (Réflexions sur les gens de chez nous et d’ailleurs)

À travers le regard de celui qui voyage ou celui qui fuit, celui qui veut les dépasser, celui qui doit. D’un côté les souvenir ou de l’autre un avenir. Nous aborderons toutes ces frontières lors d’une soirée de lectures poétiques autour du numéro 8 de la revue Rumeurs mise en voix par Joël Vernet, Arnaud Savoye et Christophe La Posta.

  • Introduction par le poète Thierry Renard, son directeur

Rumeurs est une revue semestrielle qui entend relater, dans la diversité des voix, une certaine Actualité des écritures. Née sous l’impulsion de La rumeur libre éditions et animée par Thierry Renard, la revue se propose de donner à lire des textes inédits d’auteurs d’aujourd’hui : recueils de création, textes écrits en atelier, voix venues d’ailleurs.

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  • Poèmes de Christophe La Posta

Après un premier texte paru cette année dans l’anthologie hommage à Boris Vian, On n’est pas là pour se faire engueuler aux éditions La passe du vent, c’est ici l’une de ses premières lectures. Les textes sont extraits du recueil Frontières, publié dans la revue Rumeurs numéro 8 qui vient de paraître à La rumeur libre Éditions. Les textes mis en musique, le sont par Nicolas La Posta qui, avec Christophe, forment le groupe Avis Contraire.
https://soundcloud.com/aviscontraire

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  • « Une île, rien qu’une île. » Texte Arnaud Savoye ; musique «méditation 3» Yanni Balmelle. Le texte est né de 14 gravures d’une même île de Sandrine Cerdan.

Arnaud Savoye, poète et plasticien sur ses temps libres. Edite depuis plus de 20 ans (Atelier du Hanneton, Propos2éditions, Editions du Petit Pois…). Cherche à travailler en compagnie des autres arts quels qu’ils soient, sans distinction. A réalisé 4 livres pauvres pour Daniel Leuwers, des livres d’artistes avec différents plasticiens. Il a participé à des ouvrages collectifs (anthologies, revues, dernier en date Bacchanales n°63). Anime des ateliers écriture depuis 20 ans. Régulièrement associé à Sandrine Cerdan artiste peintre, qu’il s’agisse de création ou d’ateliers (notamment Esad de Valence cette dernière année). Derniers livres d’artistes « Langueur confinement » & « Défi » Index édition avec Marc Stéphani. Prochaine édition « Couple » éd. La Passe du Vent. Yanni Balmelle : Musicien, guitariste de jazz, compositeur et arrangeur. Amoureux de poésie, admirateur de René Char, ses compositions sont toujours très évocatrices, jouant avec des ruptures d’où naît la confrontation entre un monde urbain et rural. Yanni travaille avec différentes formations, jazz, funk-jazz, chanson française… Ami complice de Arnaud Savoye, ils travaillent ensemble depuis 10 ans.
https://yanni-balmelle.wixsite.com/yanni
https://arnaudsavoyepoesie.wixsite.com/website

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  • Fragments de « lumière du souffle », et de « la nuit n’éteint jamais nos songes » de Joël Vernet

« Le murmure de ces voix rencontrées partout dans le monde, très rarement des regards de haine, des gestes les plus infimes, les plus faibles, oui, oui, la souplesse infinie de la vie si fragile, ce basculement, ce corps qui se redresse, réapparaît, refuse la défaite, cherche quelque chose qui est sans doute de la joie, mot maudit aujourd’hui par les froids ténors du concept à tout crin, le concept se voulant le maître de tout. Aux discours pompeux, nous avons toujours préféré le grondement de l’orage, l’éclat du soleil sur les pierres, l’infini de la mer, les rires dans des arrière-cours à l’autre bout du monde, et la haute pensée des yeux qui n’est jamais en sommeil. Oui, l’accueil, l’écoute sont peut-être cette pensée du cœur, le diamant de chaque phrase, le souffle grâce auquel naît toute forme nouvelle. Où est le souffle, la poésie, cette lumière si vive qui fait trembler le monde, comme un oiseau sur un fil ? Virages des routes, talus, trottoirs, visages, corps, maisons, façades, espaces, rails, terrains vagues, bêtes, objets, musiques, toute cela dans la tête du promeneur, du marcheur, de jour comme de nuit, partout et toujours, de celui qui sait aller « incognito » dans le noir de la nuit et sous l’éclat du soleil. » Extrait de Le silence du soleil de Joël Vernet

Joël Vernet est né dans un village aux confins de la Haute-Loire et de la Lozère. Dès les années 1975, il entreprend plusieurs voyages à travers le monde qui le conduiront en Afrique, Asie, Europe. Il a vécu deux années à Alep (Syrie). Il a publié plusieurs livres chez Lettres Vives, Fata morgana, Cadex Éditions, l’Escampette, La Part des anges, Le Temps qu’il fait, La Part commune, tous livres inclassables, ni poèmes véritables, ni journaux de voyages, où sont célébrés le minuscule et l’immense, le proche et le lointain. Il travaille avec des photographes, Michel Castermans, Françoise Nuñez, Bernard Plossu, Pierre Verger, et de nombreux peintres, en particulier Jean-Gilles Badaire.

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RACISME

À l’occasion de l’exposition « Nous et les autres, des préjugés au racisme », présentée en partenariat avec le Réseau Traces, en Ardèche, l’association Assofital a animé des ateliers. Ces stages de création artistique permettent de faire découvrir à une vingtaine d’enfants les secrets de la Commedia dell’arte et du cinéma d’animation. Durant l’été 2020, Léora Balbi, réalisatrice, a guidé les enfants dans la création d’un film d’animation autour de la thématique des préjugés et du racisme, intitulé « Noir et blanc » (1’45).

Cet atelier estival s’est fait en partenariat avec la DILCRAH, la commune du Teil et la préfecture de l’Ardèche, lors de la semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme.

Merci de votre écoute !

Prenez soin de vous et de vos proches, bonnes fêtes de fin d’année,

et à bientôt !

Le RÉSEAU TRACES.

Coordination & programmation : Sébastien ESCANDE
Montage et mise en place radio : Alice AL ASMAR