Cette liste non exhaustive propose des pièces de théâtre en tournée abordant les thématiques migratoires sous diverses approches.
Nous attendons vos retours pour compléter, ajouter ou ajuster des informations. Cette liste permet d’informer nos partenaires des spectacles en tournée et d’ainsi, faciliter leur circulation et leur diffusion dans la région Auvergne Rhône-Alpes.
ALGÉRIE, HANA JAYIN
Elsa Rocher – Compagnie No Man’s Land
Algérie, Hana Jayin – raconte l’histoire d’un groupe d’acteurs, décidés à interroger l’héritage d’une guerre qui fait encore débat dans leur pays. Leur quête va les conduire face à d’autres héritiers, de l’autre coté de la mer en Algérie. Leurs rencontres deviennent des scènes et les répétitions commencent. Pendant ce temps, les contestations populaires montent. Et l’Histoire les rattrape. Détails
CANNES À SEL
Spectacle musical de la Compagnie La Lézarde
Canne à sel est un spectacle musical qui soulève la question des transmissions intergénérationnelles dans la colonisation et la migration. En convoquant conjointement des images de l’histoire de l’industrie sucrière et des images de notre monde contemporain, il développe un univers poétique, dont l’étrangeté tient tant à sa dimension réaliste que mythologique.
Duo d’une violiste de gambe et d’une comédienne, le spectacle se passe dans les oreilles et l’imagination du public. Instrument de cour d’une Europe esclavagiste, la viole de gambe se détourne ici de son répertoire historique pour explorer un univers sonore vibratoire. Elle invite à entrer dans la profondeur et la complexité des enjeux postcoloniaux, empêchant une bipartition simpliste des cultures. Détails
COMME UN MILLION DE PAPILLONS NOIRS
De la Compagnie Corps Indociles
À partir de l’œuvre jeunesse « Comme un Million de Papillons Noirs », de Laura Nsafou, notre projet de spectacle pour enfant a l’intention d’approfondir les thématiques impliqués dans le parcours d’Adé et de sa journée d’héroïne, au cours de laquelle elle découvre sa beauté naturelle. Son chemin touche le sujet sensible, mais aussi incontournable, du racisme vécu (même) dès la prime enfance. L’importance du soutien familial et la reconnaissance de son héritage ancestral à partir d’un rapport de partage et de lien entre femmes, sont également des thématiques à approfondir dans la proposition. Nous comprenons que le théâtre pour l’enfance peut élargir cette thématique et aussi ouvrir le débat sur la diversité de notre société. La forme poétique travaillée dans l’ouvrage jeunesse marquera le rythme du spectacle que nous développerons, en ajoutant un travail interdisciplinaire en théâtre,musiques, cirque et vidéo. Détails
DANS LA MER IL Y A DES CROCODILES
De la Compagnie Les Noodles
Enaiat, dix ans, est un jeune Hazara, une ethnie persécutée en Afghanistan. Pour le protéger, sa mère est contrainte de l’abandonner de l’autre côté de la frontière, au Pakistan. S’ensuit alors pour ce petit bonhomme pas plus haut qu’une chèvre un périple insensé, cinq années de voyage à travers six pays. Héros malgré lui de cette odyssée contemporaine, Enaiat, petit Prince bien réel, bravera tous les dangers, ne comptant que sur lui-même pour se dessiner un avenir meilleur.
Un récit à hauteur d’enfant, que la verve et la force de vie du malicieux Enaiat rend plein de fraîcheur, souvent drôle, et jamais apitoyant. Détails
DE L’AUTRE CÔTÉ
de l’Asso Craash
De l’autre côté est un parcours sonore et photo autour de l’exil. De l’autre côté donne à voir et à entendre les motivations et les difficultés de chacun.e mais surtout la solidarité et les rencontres qui se tissent entre exilé.e.s et solidaires.
Il s’agit d’une installation d’environ 20m2 composées de photos, d’ambiances sonores, de témoignages et d’objets interactifs qui invite les spectateurs-auditeurs à vivre une expérience immersive au sein de chacun de ces lieux. Détails
DÉSOBÉIR
de la Compagnie Les Cambrioleurs
Est-il possible de conquérir des espaces de liberté quelle que soit sa religion ou sa culture ?
La pièce s’appuie sur des témoignages de jeunes femmes qui vivent en banlieue parisienne, issues de différentes origines. Chacune à sa manière témoigne d’un NON, posé comme acte fondateur de sa parole et de ses actes. Les personnages de la pièce reprennent ces paroles qui interrogent leur rapport à la famille, la religion, la tradition et portent tous leurs désirs et leurs aspirations. Détails
DUNE
De la Compagnie Volcà
Dune, nous la voyons comme une traversée du désert. La femme est dans un environnement hostile et aride. Elle marche lentement, s’enfuit sans relâche. Au travers des obstacles, elle est une battante, une combattante. Migration vers l’espoir, le spectateur est invité à suivre l’évolution de toutes ces ombres luttant pour l’égalité.
La pièce met les femmes en lumière avec toutes leurs émotions et leurs énergies. D’abord ombres parmi la foule, timides et fuyantes, elles vont grandir, s’accomplir au fil de la pièce pour finir par se révéler et s’assumer pleinement.
Elles soutiendront alors les regards et s’affirmeront, devant le public bien sûr, mais aussi entre elles. Cette évolution et cette émancipation se termine dans l’entraide et le soutien. Pour nous, la sororité est essentielle.
Nous défendons nos sœurs, nous les écoutons, les soutenons, les guérissons et les réconfortons. Il s’agit d’explorer le regard des femmes, d’abord seules, puis unies.
Les femmes ont toujours eu du mal à améliorer leur condition afin d’être libres et indépendantes. Nous voulons questionner leur force de survie, appuyer leur convictions, raconter leur histoire.
Traversée, traversante, entre sensualité, souffrance et force, Dune est un parchemin de perceptions et d’émotions, tant pour les artistes que pour les spectateurs. Détails
ELDORADO
Du Collectif Cocotte Minute
Lecture d’extraits d’Eldorado de Laurent Gaudé et projection simultanée de vidéos adaptées du roman. Ce texte parle de migration. Deux itinéraires. Deux personnes. Chacun a sa propre traversée. Chacun à la recherche de son Eldorado. A travers cette histoire, qui fait écho à l’actualité, nous voulons revenir à l’essentiel : l’humain. Qu’est ce que le déplacement d’une vie entière peut créer en soi et en chacun ? Et si c’était moi, et si c’était vous ? Détails
E
N ROUTE ! BERCÉS PAR LE MONDE
Par la Compagnie Les arTpenteurs
BERCEUSES ET COMPTINES EN TOUTES LANGUES. THÉÂTRE DE PAPIER – KAMISHIBAÏ
«Un enfant part en voyage à travers l’Europe avec son oncle routier qui est passionné de langues. L’oncle a rencontré des gens de tous les pays du monde et il chante un peu dans toutes les langues. Ce voyage en camion, de Lyon à Istanbul, leur fait traverser huit pays, et nous fait découvrir dix-huit berceuses et comptines en dix-sept langues du monde entier.» Détails
ET LE COEUR FUME ENCORE
De la Compagnie Nova
Traversée kaléidoscopique des mémoires de la guerre d’Algérie, le spectacle s’est construit autour de témoignages, recueillis auprès de nos familles et de nos proches. Et le cœur fume encore part d’une investigation auprès d’historiens et d’associations, de poètes et d’intellectuels, point de départ pour basculer dans le théâtre, passant sans cesse de l’intime au politique, du témoignage au jeu, du réel à la fiction. Détails
FADHMA & LOUISE -1871 LE CRI DES PEUPLES
Du Collectif Manifeste-rien
Ces deux figures de l’insurrection kabyle et parisienne (Fadhma N’ Soumer et Louise Michel) sont soit oubliées, soit réduites à l’image d’égérie révolutionnaire. Elles ont pourtant réalisé ce que les hommes politiques peinent à faire : prendre soin des plus faibles et s’armer contre les puissants. La dramaturgie dessine l’intimité de ces deux femmes dont les destins extraordinaires croisent l’histoire de l’Algérie, de la France, de la Nouvelle Calédonie et éclairent les luttes actuelles d’une autre féminité. Les artistes se démultiplient pour donner corps aux révoltes populaires d’hier et d’aujourd’hui, aux chants d’amour ou d’abandon, voix aux machines ouvrières et cris aux décors de guerre. Détails
FRONTIERES, VOYAGE EN PEAU ETRANGERE
De la Compagnie Traverse
Annie a grandi au Village blanc, un lieu fondé par ses grands-parents, avec ses règles et fermé aux étrangers. A sa majorité, elle quitte la communauté pour découvrir l’extérieur. Installée dans une petite ville, la jeune femme est en quête de réponses. La
société qu’elle découvre ne correspond pas au tableau dépeint par sa famille. Lui a-t-on menti ? Mais un jour, le pays qu’elle habite se brouille avec le pays voisin. Une ligne noire est peinte le long de la frontière, jusqu’alors invisible. Elle passe au milieu du logement d’Annie, transformant sa maison en un lieu de passage de la frontière. La vie de la jeune femme va s’en trouver bouleversée. Détails
GESTUS
De la Compagnie Kikei, créé et interprété par Ienisseï Teicher
Gestus est un solo de danse théâtre, une rêverie dansée et gestuelle autour d’une bassine qui pèse de toute son âme, la traversée en images de ce que l’on enfouit en nous comme des poupées russes.
Ce spectacle nous parle d’un personnage, un personnage probablement en exil, en errance qui traîne avec lui une bassine en fer, comme un bagage précieux au fond duquel est tapi son passé, sa mémoire, le chemin parcouru. Une bassine comme compagnon, réceptacle des joies et des tristesses, aussi bien qu’ objet nécessaire au quotidien.
Marchant depuis longtemps, depuis toujours, ce personnage ne sait plus toujours si il est humain ou animal, mais il lutte et tient à tout prix à rester debout… Détails
GIBRALTAR
De la Compagnie Marbayassa
« Moi, je pars, je vais en Europe, réussir là où tu as échoué. Pourquoi tu es revenu ? Moi je ne reviendrai pas ! »
On les rencontre à Alger, à Bamako, à Mossoul…
Parce ce qu’il n’y a pas de frontière que le rêve ne puisse franchir, ils partent. Jules Soguira Gouba et Bachir Tassembedo ont rencontré Salif à Ouaga… Et nous avons retranscrit son histoire. Il est de ceux qui veulent partir, de ceux qui disent : « En France, la pluie ne gâte pas la farine ». A travers sa quête, Salif découvre son père, sa colère d’adolescent s’efface… son rêve ne le quittera pas. La danse, langage universel, côtoie le texte. Elle caresse ou elle frappe, elle soulève les grains de sable et se blesse aux barbelés de Ceuta. Détails
HUMAINS
Du Collectif Improjection
Enzo nous montre le chemin pour passer la frontière par un trou dans le grillage, tout là haut. On le suit sur quelques centaines de mètres et on tombe presque aussitôt sur trois jeunes, assis à l’ombre des arbres. Ils ne parlent pas français, juste quelques mots anglais. Ou bien ils se méfient. Ils viennent d’Erythrée. Ils ont l’air épuisés. Baudoin leur propose un portrait. Ils ne comprennent pas. Il s’assied avec eux et sort carnet et pinceau […] Je retourne sur mes pas. Baudoin a fini son portrait. Une fois de plus, la magie a opéré. Ils plient le papier en quatre et le nichent dans leurs maigres affaires. Détails
IN VITRUM
de l’ensemble Alkyma
« In Vitrum interroge les expériences traversées par une expatriée : la disparition des forêts et habitats naturels et le déplacement forcé de populations entières qui en résultent, la fragilité de la démocratie devant l’autoritarisme, le racisme dans les frontières, le patriarcat et ses multiples violences. » Détails
INVENTAIRE
Du Collectif K-LI-P
Le Collectif K-LI-P poursuit sa série de projet EGODOCUMENT, initié en 2016, autour de l’identité et le partage des histoires de personnes ayant une expérience migratoire, et débute un nouveau cycle de processus de performances chorégraphiques et d’installations vidéos sonores en France et en Allemagne.
« Comment s’approcher / se rapprocher ? Quelles initiatives / quels arrangements pour émerger ? Quel pas faire vers l’autre culture ? Comment rire et pleurer ensemble ? Comment ouvrir et donner son cœur ? ». Détails
I.S.F : CLOWNE AUJOURD’HUI
Du Collectif Le Chantier
La chute du clown fait rire car il nous est déjà tous arrivé un jour de chuter.
Ici, on rit de l’exil car il nous est déjà tous arrivé un jour d’être un(e) exilé(e).
Les clowns sont des « revenants »..
I.S.F revient de loin…avec son visage tout encarnavalé elle livre sa part de
créolité retrouvée… Elle est pourchassée, elle débarque… gilet de sauvetage, valises, grand cabas, sac à dos.
Tout alourdie, comme rescapée de quelque naufrage ou échappée
d’une cale de négrier… elle se pose un instant parmi nous, avec nous, comme ces oiseaux
migrateurs et nous livre son désarroi :« vous êtes qui ? on est où ? …» Détails
KOULOUNISATION (SENS INTERDIT)
de Salim Djaferi
En juillet 2018, j’étais à Alger pour la première fois. Mes origines algériennes m’avaient déjà rendu curieux de la colonisation de l’Algérie et particulièrement de la période qui a précédé son indépendance. J’avais cependant une connaissance assez superficielle et succincte du sujet, provenant principalement d’historiens français, de bribes de récits familiaux et de manuels scolaires presque muets. Je décidais de profiter de ma présence sur la terre où cette histoire s’est déroulée pour acquérir des livres écrits par des Algériens et ainsi commencer à resituer mes connaissances. Je me suis rendu dans une librairie du centre et j’y ai cherché le rayon « Guerre d’Algérie », un certain temps, sans succès. Sur le point d’abandonner, mais ne pouvant imaginer qu’aucun rayon ne soit consacré au sujet, je fis part de mon étonnement à la libraire, qui me dit, littéralement :« Tous les ouvrages sur la Guerre d’Algérie se trouvent au rayon Révolution.
Évidemment, oui : c’était une Révolution. Je ne l’avais seulement jamais nommée ainsi, et par conséquent jamais réellement pensée ainsi. Je me suis tout de suite demandé d’où venait une telle différence : Qui m’avait appris à dire « guerre » et qui leur avait appris à dire « révolution » ? Les deux mots recouvraient-ils les mêmes faits historiques d’un côté et de l’autre de la Méditerranée ? Et quel serait le mot juste, à supposer qu’il existe ? Cette découverte a révélé mon ignorance. Ignorance non pas de l’histoire – je connaissais les dates, les enjeux et les principaux acteurs – mais ignorance de la sémantique et de l’idéologie qu’elle véhicule.
Je n’ai pas acheté de livre ce jour-là. Cette anecdote à un été un déclencheur et un révélateur.
La partie émergée d’un iceberg que j’ai percuté, et dont l’existence sous-marine est immense.
Je note depuis consciencieusement tous les mots qui composent cet iceberg, et la manière dont je le percute. Ils sont nombreux. Il y a des rencontres spontanées ou arrangées, et des aventures comme celle de la librairie.
Koulounisation se nourrit des histoires des autres, et des mots qu’ils emploient pour raconter ces histoires. Détails
LA CITÉ RENVERSÉE
Compagnie Waninga
La cité renversée est un projet d’initiation au théâtre à destination de jeunes de 15 à 35 ans, français·e·s ou étrangèr·e·s, dans des situations de précarité ou non. Cinq personnages (un jeune ambitieux et sa secrétaire, le chauffeur de la propriétaire, la gardienne et sa fille) se croisent dans un immeuble et prêtent peu attention à la frêle livreuse, témoin muet des inégalités qui rongent la ville. Quand l’ascenseur tombent en panne, les cinq l’étouffent en essayant de s’échapper par la trappe. Criant contre l’injustice qui lui est faite et contre la malédiction qui l’empêche d’aller à l’école quelque soit le continent où elle se trouve, la livreuse les maudit. Pour se libérer, ils doivent partir vers la Cité Renversée, seul remède à leurs maux. C’est en traversant ensemble des villes allégoriques qu’ils prendront conscience des jeux de pouvoir sur l’échiquier social et des moyens de les contrer. Détails
LAISSE TOMBER LA HAINE
MJC Duchère
Dans le cadre des projets artistiques 16/25 ans, une vingtaine de jeunes a créé de manière participative le spectacle « Laisse Tomber la Haine ». Durant trois jours, répétitions, création, mise en scène, écriture, chorégraphies et composition se sont enchaînées pour donner vie à un message fort porté par les jeunes.
La haine envers soi-même, la haine envers les autres, la haine provoquée par la manipulation des masses s’entremêlent en sons et lumières.
Musique, danse et textes nous font cheminer depuis l’origine, jusqu’aux conséquences de la haine chez les jeunes. Détails
LA RHÉTORIQUE DE LA HAINE
Martine Derrier et Gérard Noiriel, Coproduction DAJA et Les Petits Ruisseaux.
Cette conférence gesticulée et théâtralisée est construite autour d’un personnage fictif qui incarne les différentes postures qu’adoptent aujourd’hui les polémistes et les agitateurs qui diffusent des discours de haine sur les réseaux sociaux ou les chaînes d’information en continu. L’intervention de l’historien permet de mettre en évidence, preuves à l’appui, les points communs et les différences avec les discours de haine qui se sont succédés en France depuis le XIXe siècle. Le spectacle est suivi d’un débat avec le public au cours duquel on insiste, d’une part, sur l’importance de la rhétorique (entendue comme «l’art de convaincre») des discours qui alimentent encore aujourd’hui les haines racistes et antisémites et, d’autre part, sur la difficulté d’y répondre uniquement par des arguments rationnels. Le spectacle alterne des jeux de rôle sous forme dialoguée, des lectures et projections de documents d’époque, des chansons populaires, reprises en chœur. Le public est invité à participer et à animer le débat qui occupe la seconde partie de la soirée. Détails
LAMPEDUSA BEACH
Du Collectif de l’Atre
« Raconte le péril d’un bateau passeur chargé d’exilés qui se dirige de l’Afrique vers la petite île de Lampedusa, au sud de la Sicile. Il n’atteindra pas son but. Lina Prosa tire une pièce bouleversante sur le parcours d’une femme, Shauba. Le premier volet du triptyque du naufrage est mis en scène par Christian Benedetti. » Détails
LE CONTRAIRE DE L’AMOUR, JOURNAL DE MOULOUD FERAOUN, 1955-1962
Adapté et mis en scène par Dominique Lurcel, Cie Passeurs de mémoire
Spectacle créé en 2011 et joué depuis sur les plus grandes scènes. Reprise exceptionnelle pour les 60 ans des accords d’Evian.
Entre le 1er novembre 1955 et le 14 mars 1962, veille de son assassinat par l’OAS, Mouloud Feraoun, instituteur à Fort-national, en Kabylie, et l’un des plus grands écrivains algériens de sa génération, a tenu son Journal, portrait bouleversant d’un homme déchiré entre ses racines et sa culture française, entre sa haine de toute violence et son adhésion progressive à la lutte et à la dignité retrouvée de son peuple. Un témoignage unique, nourri de faits concrets, de réactions contradictoires et de réflexions profondes, à hauteur d’homme –on pense aux Choses vues de Victor Hugo- sur le passé, le présent et -visionnaire- sur l’avenir de l’Algérie. Parole irrécupérable d’un homme libre, regard lucide d’un Juste face à l’absurde et au chaos. Détails
LE VOYAGE DE ROMÉO
De la Compagnie Wejna
Cette pièce est un portrait, celui de Roméo, danseur ivoirien, fuyant la guerre dans son pays et arrivant en France en 2013. C’est l’histoire de sa danse, qui se transforme et s’enrichit au fur et à mesure du chemin.
L’idée est de montrer aux enfants que l’immigration est aussi une aventure courageuse, porteuse de beauté et d’espoir. L’itinéraire géographique est aussi un parcours que le migrant traverse dans son propre corps.
A travers l’histoire individuelle d’un danseur, il s’agira de montrer la vivacité créatrice de ceux qui doivent s’adapter et inventer un nouveau mode de vie. Détails
LES 3 EXILS D’ALGERIE, UNE HISTOIRE JUDEO-BERBERE… D’après Benjamin Stora
Du Collectif Manifeste-rien
Un voyage qui nous mène des débuts de la colonisation française à l’indépendance algérienne. Un voyage entre mémoire et histoire, entre quête personnelle et enquête historique… La comédienne donne vie à des photos de famille qui révèlent d’arbitraires ruptures sur plusieurs générations. Elle crée les lieux d’échanges et de batailles, interprète les personnages de différentes époques : leaders algériens, grands rabbins, un enfant et sa mère débarquant dans cet autre pays qu’est la France… Cette adaptation du livre de Benjamin Stora nous fait découvrir la richesse et la complexité des relations entre juifs et musulmans en reconstituant les trois exils des juifs d’Algérie. Ils sont sortis par trois fois de ce qui était leur univers familier : passant de l’indigénat à la citoyenneté française avec le décret Crémieux en 1871 ; rejetés hors de cette citoyenneté en 1940 avec les lois de Vichy ; enfin, quittant les rives algériennes avec l’exode de 1962… Détails
MALEK ET LES CIGOGNES
De la Compagnie Candide
Malek est un jeune garçon né ici. Il vit avec Mémé Line, sa grand-mère qui elle, est née là-bas comme elle le dit. Elle n’a plus toute sa tête et chante tous les jours dans une langue que Malek ne comprend pas, mais qu’il trouve très belle. Chaque soir, ils contemplent l’horizon du terrain vague autour de leur maison, et les cigognes qui passent. Elles ont cette chance de migrer, d’aller là-bas et où le elles veulent. Un soir, Mémé Line fait promettre à Malek de l’aider à ramener son âme là-bas. Il n’est pas sûr de comprendre, mais il trouve cela très beau. Et promet.
Et lorsque sa grand-mère disparaît, droit dans ses bottes et avec les cigognes, Malek s’envole.
Plusieurs mers et plusieurs pays à traverser pour trouver d’où il vient, et l’horizon où vivre. Détails
MARCO SUR LA ROUTE DE LA SOIE
de Laetitia Maitre et Frédéric Michallet
C’est l’histoire de Marco, vendeur de polos au marché Saint Bruno qui perd son boulot.
Il part alors à la recherche du polo idéal. Ce voyage l’amènera de la Turquie au Ladakh, en passant par l’Arménie. Dans sa quête, il sera confronté à certaines réalités comme l’écologie, l’égalité homme-femme, le sort des réfugiés, les conséquences d’un génocide sur les générations futures… Détails
MON CHER AMI LE FANTOME
De La Fine Compagnie
Porté par des voyageurs courageux et des artistes d’ici et d’ailleurs, Mon cher ami le fantôme est une forme vivante en perpétuelle mutation qui mêle poésie et sciences sociales, lectures et manipulation de marionnette, musique en direct et projection graphique.
Mon cher ami le fantôme questionne le caractère illégal de l’immigration, aujourd’hui en France et en Europe, dans un double mouvement où l’expression artistique des premiers concernés entre en résonnance avec des textes juridiques et anthropologiques. Détails
MURS – MURS
Collectif KYGEL THÉÂTRE
Les processus de démolition-reconstruction, massivement encouragés avec les programmes de l’ANRY, donnent lieu à de profondes transformations morphologiques et sociales des quartiers.
Les jeunes, dont les pratiques et les discours témoignent d’un très fort attachement à leur lieu de vie, vivent ces bouleversements comme une violence symbolique supplémentaire à leur égard. Comment sont-ils pris en compte dans ces processus de rénovation urbaine ? Quel projet de société leur propose-t-on pour se construire ? Ont-ils la capacité à maîtriser leur destin ?
C’est à partir de ces questionnements que Kygel Théâtre a réalisé une séries de courts documentaires à partir de la parole de jeunes d’Aulnay-sous-Bois et de Sevran. Détails
NIE QUI TEMOLAIA
De la compagnie Les 3 Points de Suspension/Nicolas Chapoulier
Créé et réalisé par une équipe de jeunes artistes franco-suisses nourris aux droits de l’Homme, Nié Qui Tamola évoque avec humour les échecs de la décolonisation, les scandales de la françafrique et les mirages de la libre circulation des hommes, dans une Europe au racisme persistant et aux frontières angoissées.
Présentée par la Fondation Daniel Meynard sous forme d’une soirée-hommage posthume, cette rétrospective documentaire regroupe des témoignages, des jeux vidéo, des installations plastiques interactives, des conférences, des expériences et des performances, pour questionner avec impertinence et dérision notre rapport à l’altérité, nos constructions identitaires, ainsi que le regard que nous portons les uns sur les autres. Détails
PASSEPORTS POUR LA LIBERTÉ
de Stéphane Beaud et Samira Belhoumi, adapté et mis en scène par Dominique Lurcel, Cie Passeurs de mémoire
C’est l’histoire banale et exemplaire d’une jeune femme d’origine algérienne arrivée en France avec sa famille en 1977, à l’âge de sept ans ; celle du long chemin semé d’embuches et de détours qu’elle a dû emprunter pour, selon ses propres termes, « se rapprocher peu à peu d’elle-même ». Car, comme elle le dit encore : « On ne nait pas femme française, on le devient »
Il s’agit ici d’une transmission des entretiens en très grande partie inédits qui ont réuni, entre 2012 et 2013, le sociologue Stéphane Beaud et Samira Belhoumi, premiers jalons de sa grande enquête : La France des Belhoumi, portraits de famille, 1977-2017 (La Découverte, 2018) ; d’une incarnation de ces échanges au plus près du spectateur, avec pour seule ambition d’en faire entendre, sans le moindre apparat, toute la fluidité, l’intelligence et, quels que soient les sujets évoqués, l’actualité criante. Pour en débattre. Détails
SOLAS
De la Compagnie Corps Indociles
Sur scène, quatre récits des femmes de différentes nationalités : japonaise, irakienne, roumaine et tunisienne. On joue alors le parcours intime de l’imaginaire migratoire vécu par chacune. En considérant que chacune des femmes interviewées a une histoire culturelle et des références esthétiques particulières, nous donnons une voix égale à l’individu et à sa culture d’origine. Leur héritage narratif sera également le lieu d’investigation pour les nouvelles formes de récit. Détails
TERRES CLOSES
De la Compagnie Les Petites Gens
Terres Closes pose les yeux, les oreilles et le cœur à différents points du globe… là où les murs s’érigent et où les frontières condamnent. Un texte coup de poing mêlant prises de notes, froideur clinique des chiffres et expérience d’exil. Dans le dépouillement et l’évocation, 4 acteurs cheminent à côté des clandestins, offrant une voix à ces invisibles… dans la pudeur et l’émotion retenue. Détails
TRAVERSÉE
De la Compagnie Infinie
Depuis toujours, Nour vit avec sa mère adoptive, Youmna, dans le cocon de leur petite maison. Elles partagent une langue qui n’appartient qu’à elles, la langue des signes, et le secret qu’un jour la véritable mère de Nour écrira pour dire à Nour de la rejoindre. Nour devra partir dans un pays où la vie sera meilleure, où elle pourra aller à l’école, apprendre un métier et devenir femme. Un jour effectivement, une lettre arrive et Nour doit quitter sa vie, elle doit traverser. Elle emporte une petite boite que lui confie Youmna en lui disant de ne l’ouvrir qu’un jour heureux, le premier jour de sa vie de femme. Déguisée en garçon, elle va de passeur en passeur, elle traverse le monde. À la fin de la pièce, lorsqu’elle a trouvé place dans une nouvelle vie, lorsqu’elle a des papiers pour aller et venir, Nour ouvre enfin la boite. Dedans, il y a une lettre de Youmna lui disant que sa véritable mère, c’est elle, Youmna. C’est Youmna qu’elle quitte, le périple qu’elle fait et son chemin pour devenir femme que Nour nous raconte tout au long du texte. Détails
UN ÉTRANGER
De la Compagnie Spell Mistake
« Il a dans sa poche le dessin d’un enfant : un paysage, une grande maison, des montagnes qui ouvrent leurs entrailles, un lac énorme et sans fond qui porte le nom d’abandon. Il dit : « tous les jours je crache dans ces eaux les baisers qui sont morts sur mes lèvres ». De quel exil, de quelle guerre et de quelle solitude nous vient-il ? Il est parmi la foule cet étranger au cœur battant, il est cette sourde inquiétude au passage du flic, il est de houleuses traversées du désert, il a survécu aux frontières, il est si fragile d’être ici, il est l’impossible être ailleurs. ». Détails
Y-A-T-IL TROP D’ÉTRANGERS DANS LE MONDE ?
Du Théâtre du Réel
Des habitants d’Issy se croisent, mènent leur vie… Certains sont ici depuis plus longtemps que d’autres. D’ailleurs, un réfugié est récemment arrivé. Un jour, un courrier : un centre d’accueil pour les migrants va ouvrir dans la ville. Cette annonce perturbe la communauté et en re-trace les lignes de partage : des habitants, hier intégrés, sont aujourd’hui montrés du doigt, comme étrangers. Les personnages et les situations explosent. Des scènes de vie se détachent puis s’imbriquent, des personnages d’ici et d’ailleurs se rencontrent et posent la question : vers où, vers quoi allons-nous… ensemble ? Détails